Général Sadou : « Le soutien de la nation constitue aussi une arme pour nous »

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Ensemble comme un seul homme, les Burkinabè de la capitale Ouagadougou ont conduit leurs huit compatriotes au carré militaire du cimetière municipal de Gounghin.

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Le vendredi 2 mars 2018, alors qu’ils répondaient à l’appel de leur « devoir (qui) n’est pas léger », ils tombaient les armes à la main dans les deux attaques simultanées du quartier général des forces armées nationales et de l’ambassade de France. Ce jour, la lâcheté et la barbarie ont prévalu.

Le colonel de gendarmerie Lallé Djibril, chef de division études et prospectives, l’adjudant chef Ouédraogo Hyacinthe, chef de bureau à la direction de la communication et des relations publiques des armées, l’adjudant-chef major Kiemdé Louis, chef secrétaire de la division des opérations, maréchal de logis Diabri Razakou, de l’escadron de sécurité et d’intervention, les sergents Sanou Florent, employé à la division études et prospectives (DEP) et Mando Idrissa (secrétaire du colonel Lallé), le soldat de première classe Kohoun Yoropo de la direction de la communication et des relations publiques des armées et le soldat de deuxième classe Nikiema Assami, du bataillon de commandement et de soutien, ont été inhumés ce 7 mars.

A la lecture du parcours du maréchal de logis (2 ans et 1 mois de service) et du soldat de deuxième classe (1 an et 3 mois de service), les murmures ont envahi la foule sortie pour accompagner les soldats tombés à leur dernière demeure. « Des jeunes qui avaient à peine 18 mois de service sont tombés », relèvera le Chef d’état-major général des armées Sadou Oumarou. Leur sacrifice témoigne du devoir des forces armées nationales qui « n’est pas un devoir léger » car conduisant au sacrifice suprême.

Leur sacrifice pour la patrie traduit leur engagement et le respect de leur serment pour défendre le Burkina Faso et cela jusqu’au sacrifice suprême, dira le colonel-major Palé Naba, chef-d’état major général adjoint des armées dans son oraison funèbre. « Loin de nous ébranler, poursuit-il, cette attaque lâche, barbare et ignoble, nous commande de resserrer nos rangs, de rester unis et déterminés pour vaincre ensemble notre ennemi ». « Ils ne sont pas tombés en vain. (…) Le combat va continuer », promet le général Sadou. Et ce « dans la limite des ressources physiques et jusqu’au sacrifice ».

Du soutien du peuple

« C’est terrible ce qui nous arrive », a déclaré Saran Sérémé, médiateur du Faso. Qu’à cela ne tienne ! Le peuple burkinabè qui a « toujours su rester debout et uni », « fait confiance, fera toujours confiance à son armée et apportera son soutien à son armée », affirme-t-elle. Au nom de cette union sacrée, espère-t-elle, comme un seul homme, ils sauront unir leurs forces pour pouvoir lutter contre cet « ennemi si vicieux qui sait frapper là où ça fait mal ».

Avec ces attaques du vendredi, « ils nous ont atteints mais ils ne nous ont pas terrassés », relativise Saran Sérémé. A nous de tenir ferme, de nous battre. Et « par patriotisme, lance Saran Sérémé, personne n’a le droit de baisser la main ».

Le médiateur du Faso ne croyait pas si bien formuler. Ce soutien du peuple est attendu par le général de brigade Sadou Oumarou. « Le soutien de la nation, de toutes les populations, qu’elles soient en ville, en campagne, pour accompagner nos forces armées pour éviter de déstabiliser leur moral constitue aussi une arme pour nous. C’est cette arme qui fera que nous allons continuer à nous battre », termine-t-il.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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