Assurance maladie au Burkina : « Les choses concrètes vont pouvoir commencer »

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Avec la prise du décret portant création de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU), le gouvernement (socio-démocrate) fait un pas de plus vers la tenue effective des promesses faites par le chef de l’Etat en matière de mesures sociales au profit des couches les plus vulnérables de la population.

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« A partir du 1er mars, le gouvernement a encore fait un progrès avec la mise en place de la caisse nationale d’assurance maladie universelle. Ce qui est une avancée significative », observe Sylvestre Tiemtoré, coordonnateur du Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG).

Le regroupement d’organisations qui joue sa partition au quotidien pour le renforcement des services sociaux de base ne baisse pas sa garde pour autant. « Force est de constater que pratiquement, trois années après, relève Sylvestre Tiemtoré, malgré les efforts qui sont faits par le secrétariat technique de l’assurance maladie universelle, il mérite encore des accélérateurs pour que le processus puisse avancer ».  Foi de Yves Kinda, secrétaire technique de l’Assurance maladie universelle (AMU), « la pression est forte aussi sur les techniciens pour que ce dossier soit accéléré parce que c’est une promesse du président du Faso à travers le PNDES ».

Qu’ils soient de la société civile, députés et représentants du gouvernement, tous ont en tête l’axe 2 du Plan national de développement économique et social (PNDES) qui prévoit de « promouvoir l’emploi décent et la protection sociale pour tous, particulièrement pour les jeunes et les femmes ». Le regroupement d’organisations non gouvernementales les a réunis ce lundi 19 mars 2018, soit 19 jours après la prise du décret portant création de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle.

« C’est en bonne intelligence que nous entendons travailler avec les services techniques et le parlement » Sylvestre Tiemtoré (milieu) coordonnateur du SPONG

« Les choses concrètes vont pouvoir commencer. Désormais, on peut parler assez sereinement de stratégie d’opérationnalisation, de calendrier, d’enrôlement, d’immatriculation, de financement », se félicite Yves Kinda du secrétariat technique. Ce ne sont pas les raisons qui manquent pour soutenir la tenue de la rencontre.

« Nombreuses sont les populations qui peinent quotidiennement à faire face à leurs dépenses de santé », soutient le coordonnateur du SPONG. Font partie des invités à la session d’informations des députés membres de la commission finance et budget (COMFIB) et de la Commission de l’éducation, de la santé, de la jeunesse, de l’emploi, des affaires sociales et culturelles (CESJEASC).

Le député Yahya Zoungrana, préside cette dernière qui prend en compte les questions de santé. « Nous savons très bien le niveau de difficultés que vivent réellement les populations. Quelque fois, il y a un décès à cause de 1 000 francs, de 2 000 francs alors que si on est organisé, si cette loi est opérationnalisée, je pense que ça pourrait apporter beaucoup de soulagement », projette-t-il.

Réunir le législatif et l’exécutif  malgré des annonces et des décisions plus ou moins rassurantes de ce dernier, ce n’est « pas faire de l’agitation », relativise Sylvestre Tiemtoré. L’idée, explique-t-il, c’est de « travailler en bonne intelligence avec les services techniques et le parlement pour ensemble rendre service aux populations qui en ont vraiment besoin sur le terrain et que du denier hameau de culture jusqu’au citoyen au centre-ville puisse accéder à cette couverture universelle maladie ».

Du côté du gouvernement, la démarche est plutôt bien appréciée. « Nous nous réjouissons d’être interpellés sur le projet », a déclaré le secrétaire technique en charge de l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle, qui « en réalité a commencé » avec la mesure de la gratuité des soins. C’est « vu la difficulté à lancer tout le processus, justifie Yves Kinda (que) le président du Faso avait donné instruction qu’on commence par une frange de la population qui est la plus fragile (enfants et femmes). On est obligé d’aller progressivement ».

Et parce qu’ « il faut l’accélérer », le secrétariat en charge de l’AMU entend  aller en premier vers le secteur formel (fonctionnaires, salariés du privé) en raison de sa structuration pour ensuite se tourner vers le secteur informel en s’appuyant sur les mutuelles sociales.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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