SNC 2018 : « Nous n’initions pas nos enfants  à notre culture »

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Si les uns et les autres sont unanimes quant à la conscience que les valeurs cultuelles sont mal loties dans ce monde de globalisation, ils reconnaissent aussi que la transmission est un sujet tabou, entouré de mystère au point de repousser ceux qui veulent s’y aventurer. Le thème de cette 19e édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC 2018) porte sur la sauvegarde des valeurs culturelles. Une manière de poser le débat sur la préservation des cultures, véritable identité, socle de cohésion sociale et de diversité.

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Le village des communautés est le lieu par excellence pour  l’expression et la valorisation des diversités culturelles à cette manifestation.  Il a été d’ailleurs interdit de vendre tout ce qui n’est pas traditionnel.

Sur «la sauvegarde des valeurs culturelles », des représentants des communautés se prononcent.

« La culture, c’est tout ce qui nous reste par rapport à la diversité,  par rapport à la richesse. Mais la nouvelle génération est égarée parce qu’il y a un problème au niveau de la connaissance des cultures», a reconnu Justin Hien de la communauté Dagara.

Fatimata Bachimoi, jeune fille en classe de seconde, de père et de mère burundais, née à Bobo –Dioulasso, dit ne connaître aucune tradition  de ses parents pour n’avoir jamais mis les pieds au pays.

Les défis pour la sauvegarde des cultures sont énormes parce que souligne, monsieur Thiombiano, la responsabilité incombe en premier à eux parents qui en son sens n’épousent pas ces valeurs culturelles.

« De plus en plus, nous n’initions pas nos enfants  à notre culture, nous sommes tellement occidentalisés que nous ne pensons pas à préserver notre culture comme le Chinois et d’autres le font. Très peu songent à envoyer leurs enfants au village et quand l’enfant demande à y aller, ils lui disent, fais attention, il n’y a pas d’eau potable», dit-il.

Comment dans ce cas  transmettre les cultures aux nouvelles générations ? Quelques pistes.

« La biennale, la SNC est certes un moyen de valorisation et de promotion des cultures mais elle n’est pas suffisante. Il nous faut  trouver d’autres formules semestrielles, régionales, départementales, voire communales. Il faut que les autorités accompagnent les initiatives. Il y en a qui ont les idées mais ils n’ont pas les moyens », suggère  toujours Justin Hien.

Néanmoins pour lui, la source reste la famille. Elle est le socle de la valeur culturelle et le premier vecteur de la culture est la langue.

Moussa Appolos Wavé, responsable de la délégation de la communauté « Sissala », indique que les Sissala font partie du grand ensemble « Gourunsi », et reste parmi ce groupe, la seule à jouer au balafon.  « Mais aujourd’hui le balafon est en train de disparaître de sa culture parce que, dit-il, les jeunes ne s’y intéressent plus ».

Il faut démystifier la culture a-t-il mentionné pour intéresser les jeunes.

« Autrefois, on va faire comprendre aux jeunes qu’il faut être initié pour  toucher à certains objets, il faut les démystifier, les intéresser, leur permettre  de toucher et de poser des questions pour comprendre », explique-t-il.

Revelyn SOME

Burkina24

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