Procès putsch : « Elle se cachait sous une fausse identité pour ne pas être repérée »

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A la fin de la lecture de l’arrêt de renvoi et de mise en accusation le 31 mars 2018, quatre accusés ont demandé des mises en liberté. Ce sont notamment le sergent-chef Zerbo Laoko Mohammed, le sergent chef Koussoubé Roger, le soldat de 1ère classe Compaoré Abdou et Guelwaré Minata, civile.

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  Zerbo Laoko Mohammed motive sa demande suite aux événements survenus dans sa famille. Après le décès de son père, il doit s’acquitter de « certains devoirs coutumiers » en tant que premier fils afin que sa maman puisse rejoindre le domicile familial.

Pour cette raison, il a demandé une mise en liberté pour ce faire. Le parquet a simplement jugé la demande « inopportune » et s’y oppose.

Koussoubé Roger demande une mise en liberté parce que son épouse est « souffrante ». «Elle a subi une opération chirurgicale», a indiqué l’accusé qui demande à rejoindre sa femme pour s’occuper d’elle. Le parquet pour sa part dit ne pas « voir l’opportunité » d’une telle demande.

Compaoré Abdou était en liberté provisoire durant l’instruction du dossier. Il a été désigné pour une mission au Mali. L’accusé indique avoir informé plusieurs de ses supérieurs et ce serait avec leur accord qu’il a rejoint la mission. De retour,  il a été arrêté et déposé en prison. Le parquet indique avoir simplement exécuté une ordonnance qui allait dans le sens de son interpellation.

Guelwaré Minata a requis sa mise en liberté pour raison de « santé » et pour «l’éducation de [son] enfant ». Depuis son incarcération, «à l’école, ça ne suit plus », a-t-elle avancé. Mais le parquet a demandé le rejet de sa requête au motif que l’accusée est présente à l’audience suite à l’exécution d’un mandat d’arrêt international. « Elle se cachait à Ouagadougou sous une fausse identité pour ne pas être repérée », indique le parquet qui requiert que la demande soit rejetée.

Après suspension de 30 minutes, le Tribunal a exposé sa décision.  Pour la requête de Compaoré Abdou, la décision a été renvoyée pour « vérification complémentaire ». En ce qui concerne les 3 autres demandes, le Tribunal les a rejetées « comme étant mal fondées».

Ignace Ismaël NABOLE  et Noufou KINDO

Burkina24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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