Litige entre cavaliers et footballeurs à Bobo : L’infrastructure disputée restera un hippodrome

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 Depuis un certain temps, les sportifs équestres et deux clubs du ballon rond se disputent une infrastructure sportive située dans la ville de Bobo-Dioulasso. Le ministre des sports et des loisirs Daouda Azoupiou a rencontré les deux parties ce vendredi 20 avril 2018 pour une sortie heureuse de la crise. Au finish, la Fédération des cavaliers reste à l’hippodrome. Toutefois, les chevaux devront galoper  aux côtés du ballon rond, le temps que les autorités aménagent des terrains performants pour le RCB et l’ASFB.

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Apres le mot de bienvenu, le Gouverneur de la région des Hauts-Bassins Antoine Atiou a exhorté les sportifs en querelle à l’apaisement. « Chacun doit mettre de l’eau dans son vin », dit-il.

Tout comme lui, le Ministre des sports et des loisirs Daouda Azoupiou souhaite « amorcer une approche de résolution au litige qui oppose les deux clubs de football et la fédération des cavaliers », fait-il savoir. Avant d’indiquer que le gouvernement est très regardant sur cette crise.  Ce qui a réconforté les deux parties qui ont alors fait la promesse de respecter les décisions qui seront prises à l’issue de la rencontre.

Le président de la ligue du football Issa Sidibé a rappelé les valeurs essentielles du sport  qui dira-t-il,  doivent toujours « promouvoir la cohésion et non la division ».

Le ministère dispose de 44 hectares de terrain

Pour mettre fin à cette guéguerre, il a fait des propositions qui finalement ne diffèrent pas tellement de celles voulues par le gouvernement. On retient essentiellement 3 points : « Que l’infrastructure en question soit partagée entre les deux disciplines sportives, ou restituée à sa vocation initiale d’hippodrome. Et les clubs de football accepteront volontiers de rejoindre les infrastructures adéquates » que le gouvernement voudra bien aménager pour eux. Chose qui n’est pas impossible pour un ministère des sports et des loisirs riche d’une trentaine d’espaces estimés à plus de 40 hectares.

Le président de la Fédération des cavaliers Aly Konaté lui non plus ne dit pas autre chose. « A ma connaissance, les cavaliers n’ont jamais demandé aux footballeurs de quitter les lieux. Nous avons toujours prôné la cohabitation. Notre seule préoccupation étant de faire galoper nos chevaux», expose-t-il.

Grain de sable

Soulagé par cette réconciliation,  Daouda Azoupiou renchérit : « le bon Dieu est descendu à Bobo ce vendredi-là ». A peine finissait-il de savourer cette victoire que les applaudissements bien nourris des cavaliers seront perturbés par des bruits venant du côté des supporteurs du ballon rond. Des murmures laissent entendre que le  Président de leur ligue du football «  a décidé sans l’accord de sa base ».

Celui-ci de rapporter alors que « les clubs de football pensent que la cohabitation n’est pas sans risque ». Puis la salle s’échauffe. La rencontre aurait   pu virer  à une bagarre corps à corps  entre deux quarantenaires si la promptitude  des agents des FDS n’avait pas permis de faire sortir l’un d’entre eux.

Et le responsable du comité national des sports olympiques Jean Yaméogo de faire raisonner les mécontents. « Il vaut mieux accepter la main tendue des autorités pour ne pas sortir perdants car un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ». Enfin de compte, tout est rentré dans l’ordre.

Aminata SANOU

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