La fenêtre du coach ǀ S’observer pour un développement réel

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Nous passons toute notre vie à observer les autres et le monde. Nous sommes séduits par la beauté d’un paysage, submergés par la réputation d’un individu ou en colère contre un événement qui ne nous arrange pas. Rien de ce qui se passe à l’extérieur ne nous échappe!

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La personnalité de l’enfant se bâtit sur sa capacité à observer le monde qui l’entoure. L’imitation et la reproduction du modèle parental constituent pour lui un point d’ancrage utile à son développement. Jusqu’à un certain âge, le petit enfant n’est pas conscient de lui-même comme individu à part. Il s’identifie complètement à son environnement extérieur au point de s’oublier lui-même. Parce qu’il ne sait pas s’observer.

Sans une auto-observation franche, il n’y a aucune possibilité de prise de conscience et de développement. Mais très généralement, les individus n’aiment pas s’observer. Ils ont peur de se regarder dans le miroir qui découvre la vérité sur leur être.

Le petit enfant croit que son père est l’homme le plus fort du monde. Il s’attache fermement à cette croyance et la défend…par ignorance. Malin, celui qui pourra lui faire croire le contraire. Devenu adulte, il continue à nourrir un certain nombre de croyances utopiques. Il se dit être une personne de vertu, un être d’intelligence, fort et créé à l’image de Dieu. 

Il refuse de s’observer et préfère se réfugier derrière quelques citations bibliques ou des versets coraniques. La peur dans laquelle il vit, ses luttes quotidiennes, son ego surdimensionné n’arrivent pas à ébranler ses convictions. ‘Je suis créé à l’image de Dieu’, clame-t-il fièrement. Mais de quel Dieu s’agit-il? De quel Dieu avons-nous hérité nos peurs, notre égoïsme, notre cupidité, notre amour calculateur ? Là est la question !

Les personnes qui refusent de s’observer sont dans un déniement total de soi. Le déni de la réalité a été identifié par le psychanalyste Sigmund Freud comme un mode de défense consistant en un refus par le sujet, de reconnaître la réalité d’une perception traumatisante. Très souvent, ce déni a une répercussion sur le développement de l’individu qui se prédispose ainsi à la manifestation de symptômes psychotiques.

Pourtant, les personnes qui sont soucieuses de se développer pleinement ne sont pas en lutte contre elles-mêmes. Elles apprennent à s’assumer pleinement et se donnent ainsi les moyens pour une autoréalisation.

S’auto-observer est bien plus bénéfique

L’auto-observation est bénéfique à plusieurs niveaux. Elle permet de mieux se connaître, de découvrir la vérité sur soi. Il paraît que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Mais celui qui refuse d’admettre la vérité sur lui-même se prive de l’unique moyen qui lui permet de se développer.

Celui qui apprend à s’auto-observer s’engage dans une exploration de son monde intérieur. Il se donne la chance d’y découvrir les ‘ennemis’ qui l’empêchent de grandir véritablement et d’avancer dans la vie. Car très souvent, nos pires ennemis ne sont pas à l’extérieur. Le pire ennemi, ce n’est pas le voisin, le faux frère ou le colonisateur. Il est tapi à l’intérieur, dans notre être, tirant toute sa force du fait que nous l’ignorons totalement. Comment serait-il possible de vaincre un ennemi que l’on n’a pas appris à (re)connaître? Mais dès que celui-ci est mis à nu, les armes pour le vaincre deviennent d’une efficacité redoutable.

L’auto-observation conduit aussi  à la vraie repentance. Se repentir, ce n’est pas demander pardon à Dieu. Qu’est-ce que Dieu a à foutre de notre pardon ? Celà le grandit-il ou le rend-il plus puissant?

La repentance de la religion consiste à s’émouvoir, se morfondre, jeûner et verser quelques larmes. Puis, rendez-vous est pris pour la même gymnastique quelques semaines après. Les pharisiens, les sadducéens, le peuple juif  faisaient très bien cela. Mais ils n’ont pas connu le Messie.

La repentance est le fruit d’une observation franche de soi et d’un désir sincère de changement. Elle conduit à la désintégration des défauts psychologiques.

Les défauts psychologiques ne sont rien d’autre que la manifestation concrète du monstre qui sommeille en nous. Ce monstre que nous nions en prétendant être fils de Dieu. Notre haine, nos peurs, notre attachement à la matière, nos colères, nos luttes, nos prétentions, nos convoitises, la méchanceté du monde, proviennent de lui. Ceux qui sont appelés à grandir et croître dans la maturité savent le reconnaître. C’est pourquoi, chaque individu qui aspire à un vrai développement, une croissance réelle dans la vie doit nécessairement passer par le processus de l’auto-observation.

Romuald KABORE

Psychologue-Consultant

Chroniqueur pour Burkina24

Email: plenitude.afrique@gmail.


La fenêtre du coach est une chronique animée deux fois par mois par le psychologue Romuald Kaboré. 

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