Forces de sécurité et médias : De front contre le terrorisme

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La répétition est pédagogique. L’on ne cessera de le dire : « le principal atout du terrorisme est la caisse de résonance médiatique ». Quand Dominique De Villepin, ancien Premier ministre français le disait en septembre 2015, les Burkinabè étaient loin de s’imaginer qu’ils feront sienne cette assertion.

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Aujourd’hui, il s’avère que le terroriste ne veut pas que beaucoup de personnes meurent, mais plutôt que beaucoup de personnes soient informées de son acte. Pour atteindre ce but, l’assaillant utilise des outils et supports de communication spécifiques. Il peut ainsi revendiquer ses attaques à travers des communiqués et vidéos signés et diffusés sur Internet ou à la télévision.

Mais, en matière d’information et de communication, les médias, qui couvrent l’actualité générale, peuvent avoir leur dernier mot à dire. Ils peuvent mettre les bâtons dans les roues de la machine terroriste et être de puissants outils de contre-terrorisme. Les médias peuvent cependant se retrouver en train de faire l’apologie du mal.

Jean Paul Toé, Directeur général de l’Observatoire des médias et des études, a échangé avec des journalistes lors d’une formation initiée par l’ONG Internews, le 18 mai 2018 à Ouagadougou. Pour lui, le terrorisme vit des images et de son échos médiatique.

Certains ont développé de belles initiatives…

Le journaliste doit signaler sa présence…

« Les médias trouvent dans les attentats terroristes une possibilité d’audimat et de scoop. Un attentat terroriste est toujours un évènement qui attise la curiosité des téléspectateurs et des lecteurs. Le 1er reflexe à l’annonce d’un attentat terroriste est d’allumer la télévision ou d’aller suivre sur internet ce qui se passe en temps réel », explique le juriste. Cependant, la couverture médiatique d’une attaque terroriste n’est pas de tout repos. En plus de maîtriser le terrain, les issues et voies de secours, le reporter doit identifier le dispositif sécuritaire ou le Poste de sécurité le plus proche.

Selon les éclaircissements de la Commissaire principale de police, Minata Traoré, le journaliste doit signaler sa présence aux forces de sécurité et éviter de gêner les opérations ou de polluer la scène. Les terroristes à la différence des criminels ordinaires cherchent généralement à attirer l’attention de la presse. Plusieurs médias au Burkina sans le savoir peut-être jouent à ce jeu.

Toutefois, le communicateur du CSC, Jean Paul Toé, reconnait que certains ont développé de belles initiatives. Il cite l’exemple de Burkina 24 qui a décidé de ne plus présenter les photos des terroristes et de la radio Wat FM qui a décidé de ne plus traiter les informations liées aux attaques « isolées ».

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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