Ministère des infrastructures : Un syndicat en croisade contre les surfacturations

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Le Syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés du ministère des infrastructures (SYTTPBHA/MI), comme pour beaucoup d’autres syndicats burkinabè ces derniers jours, a entamé une grève de 72 heures à compter du lundi 4 juin 2018. Le nœud du problème, le non-respect des engagements pris par le gouvernement dans plusieurs procès-verbaux lors des dialogues avec les responsables du ministère.

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Le 7 mai 2018, le Syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés du ministère des infrastructures (SYTTPBHA/MI) s’était vu refuser l’accès au ministère pour un sit-in « jugé illégal » par les autorités gouvernementales. Pour cette nouvelle grève, le piquet a été installé à la Bourse du travail à Ouagadougou pour demander plus de respect des libertés syndicales.  

Ainsi, du lundi 4 juin au mercredi 6 juin 2018, le débrayage s’étend sur toute l’étendue du territoire national, selon M’bi Yaméogo, secrétaire général du Syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés du ministère des infrastructures (SYTTPBHA/MI). La plateforme revendicative du syndicat est détaillée dans 11 points.

Le respect des dispositions portant indemnité de mission à l’intérieur du pays

Il s’agit du respect des libertés syndicales, de la mise en œuvre du protocole d’accord du 21 juin 2011, de l’arrêt des surfacturations dans les marchés publics, de l’arrêt des pressions diverses sur les membres des sous commissions et la transparence dans la gestion des marchés publics, de l’arrêt du bradage du patrimoine immobilier du ministère, de l’arrêt de la privatisation des travaux du ministère et la suppression des maîtrises d’ouvrage délégué publiques.

Le syndicat demande également le respect des dispositions du décret 2012-735/PRES/PM/MEF portant indemnité de mission à l’intérieur du pays, la consolidation du système de motivation au profit des travailleurs du ministère, le reclassement des ingénieurs et techniciens supérieurs en Génie civil respectivement dans les catégories P et A3, la suppression des restrictions au niveau des conditions d’accès au concours professionnel d’ingénieur en Génie civil et le respect des engagements pris par le ministre.

Outre ces points, M’bi Yaméogo rame à contre-courant du gouvernement en affirmant que « le sit-in est un droit acquis par les travailleurs » donc légal. Concernant le refus d’accès au ministère pour leur sit-in du 7 mai 2018, le secrétaire général du SYTTPBHA/MI trouve cela « totalement inadmissible ». Il pointe également du doigt la gestion administrative du ministère. « Des moins gradés commandent des plus gradés. Des techniciens supérieurs commandent des ingénieurs », dit-il.

« …nous allons toujours continuer à lancer des mots d’ordre » M’bi Yaméogo

C’est le cas, donne-t-il en exemple, de la Direction générale des pistes rurales où il y a des chefs de service qui sont des techniciens supérieurs et il y a des ingénieurs qui sont leurs agents. « Nous pensons que cela est inacceptable », poursuit M’bi Yaméogo.

Le Syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés du ministère des infrastructures compte « revenir à la charge » si au-delà des 72 heures, satisfaction n’est pas donnée au contenu de sa plateforme revendicative. « Nous ne demandons rien de nouveau. Et tant qu’on ne va pas mettre en œuvre ces engagements, nous allons toujours continuer à lancer des mots d’ordre, à mettre la pression pour que les engagements contenus dans les procès-verbaux soient respectés », indique M’bi Yaméogo.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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