BEPC 2018 : Un texte de Norbert Zongo en dictée

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« La maison des esclaves ». C’est le titre de la dictée administrée aux candidats au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) le lundi 18 juin 2018. L’épreuve de dictée est tirée de l’œuvre Le sens d’un combat de Norbert Zongo, journaliste assassiné le 13 décembre 1998 à Sapouy. Pour le BEPC, le CAP et le BEP, ce sont 315.235 candidats qui sont en lice pour décrocher le BEPC. Ils sont répartis dans 712 jurys et 1.375 centres de composition. Pour la filière technique, id est le BEP et le CAP, 43 spécialités sont concernées. Le nombre de candidats est de 11.420. Ils sont répartis dans 69 centres de composition et 63 jurys.

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Le lundi 18 juin 2018, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, le Pr Stanislas Ouaro a ouvert devant témoins, des élèves, des enseignants et la presse nationale, deux enveloppes contenant les premiers sujets à administrer aux candidats du BEPC et du CAP. Au Collège Gabriel Tabourin pour les épreuves techniques (BEP et CAP) et au lycée Wend-puiré pour l’enseignement général (BEPC), le ministre de l’éducation a asséné le même message d’encouragement aux candidats des examens scolaires de 2018.

Sauvé par le bus des journalistes

Cet élève aura beaucoup à raconter. A 7h, il est au Collègue Gabriel Tabourin. De classe en classe, son nom ne ressort dans aucune liste. Tout en sueur et tout essoufflé, il recherche en vain son lycée de composition qui n’est autre – par chance – que le lycée Wend-puiré, lieu où doivent se rendre le ministre de l’éducation, sa délégation et la presse pour le lancement des épreuves du BEPC. Alors que le cortège s’y rend, il est aperçu au bord du goudron.

Les journalistes insistent, le car s’arrête. Il monte. Paniqué, déboussolé, et toujours suant à grosse goutte, notre élève est assis, le regard hagard. Face aux micros, ses explications ne sont pas audibles. Seul son nom est retenu : Djigimkoudré Karim. Qu’à cela ne tienne, l’élève est enfin au lycée Wend-puiré. Après avoir sillonné trois salles de classe, il retrouve sa table de composition vers 7h 20. Sauvé ! 

« Je voulais vous encourager. Restez concentrés et n’ayez pas peur. C’est votre travail que vous allez rendre maintenant. On est venu vous dire qu’on est avec vous, mais surtout avec ceux qui ont travaillé ». Outre ces mots pour réconforter, l’aspect interdit a aussi été abordé. « Ce n’est pas parce qu’on est assis deux-deux qu’on doit causer avec la voisine ou le voisin. Vos professeurs sont là pour surveiller (…) Je ne le souhaite pas, mais celui qu’on prend (en train de tricher, ndlr) ne pourra pas composer et aussi pour les années prochaines », a dit le ministre.

Si les examens scolaires sont censés être administrés sur l’ensemble du territoire national, dans certaines régions du pays notamment dans le Sahel et le Nord, ce n’est pas le cas. Selon Stanislas Ouaro, il y a deux situations dans ces régions : « il y a des élèves qui composent aujourd’hui et il y a des élèves qui vont composer la session spéciale que nous organiserons. [Ces derniers] suivront des cours de rattrapages avant d’y prendre part ».

La date de cette session sera dévoilée « au temps opportun » et plus de 3.000 candidats seront concernés.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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