Zéphirin Diabré : « L’Etat burkinabè est en train de disparaitre »

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Suite au grand oral du chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré le 24 juin 2018 où il dressait son bilan à mi-mandat, le chef de file de l’opposition politique (CFOP) Zéphirin Diabré a donné sa lecture critique de cette sortie médiatique du président.  Lors d’une conférence de presse ce  mardi 3 juillet 2018 à Ouagadougou, Zéphirin Diabré, contrairement au  chef de l’Etat,  a dépeint un tableau plutôt  alarmiste de la gouvernance actuelle du Burkina.

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D’entrée de jeu, le CFOP a qualifié de « déjà vu » le bilan qui a été dressé par le président Roch Kaboré. Pire, il estime que cet entretien n’était ni moins ni plus qu’une tribune pour Roch Marc Christian Kaboré d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2020. Pourquoi avoir annoncé aussi tôt sa candidature ? L’opposition  émet une hypothèse : « le président craint que son camp ne lui préfère quelqu’un d’autre. C’est donc pour éviter l’émergence d’un candidat de rechange que le chef de l’Etat a anticipé son annonce ». Zéphirin Diabré, qui ajoute qu’à partir de cet instant-là, « le Burkina n’est plus dirigé par un président au-dessus de la mêlée, mais par un président candidat qui est entré en campagne ».

A l’opposé du chef de l’Etat, qui déclare que le Burkina est sur le bon chemin du développement, le chef de file de l’opposition pense que le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a royalement trahi les aspirations qui l’ont porté au pouvoir.

 « Une situation politique et sécuritaire dégradée, une situation économique caractérisée par la morosité, une situation administrative prise en otage par l’incivisme et la corruption, une situation sociale gagnée par la grogne. Voilà ce qui caractérise le Burkina Faso sous le règne du MPP », selon Zéphirin Diabré.

« Pagaille »

Au sujet de la gouvernance politique de Roch Kaboré, l’opposition est très amère.  Elle constate que « l’Etat burkinabè est en train de disparaitre » et que la pagaille  ne fait que s’enraciner dans la mentalité collective. La faute, selon elle, à « un gouvernement poltron qui refuse de s’assumer ». De l’avis de Zéphirin Diabré, Roch Marc Christian s’est fait mal entourer par des conseillers sans expérience, entrainant ainsi « un pilotage à vue » du Burkina.

Pour ce qui est de la gouvernance administrative, l’opposition constate que le MPP et ses alliés ont ignoré des instruments qui avaient été élaborés sous l’ère Compaoré pour moderniser l’administration. Conséquence, l’administration burkinabè va mal et a fortement perdu en qualité.

Sur la question du front  social,  l’opposition fait remarquer que l’année 2017 s’est achevée avec un record jamais égalé de 233 jours de grèves et de sit-in tous syndicats confondus. Ce  sont des manques à gagner importants pour la fragile économie, a indiqué Zéphirin Diabré, qui fustige cependant la façon dont le gouvernement s’emploie à en trouver une solution.  A l’en croire, le gouvernement au lieu d’apporter une solution véritable, s’est inscrit dans une tactique de diviser pour régner en montant certains syndicats contre d’autres.

S’inscrivant dans son rôle de contre-pouvoir, Zéphirin Diabré a confié que l’opposition est en train de se concerter pour trouver un moyen pour contraindre le gouvernement à sortir le  pays dans sa situation actuelle.

Maxime KABORE

Burkina 24

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