Policier tué à la ZAD : Les présumés auteurs arrêtés

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Dans la nuit du 23 au 24 mai  2018, soit deux mois jour pour jour, l’Unité d’intervention polyvalente de la police nationale et la famille Tiemtoré perdaient un des leurs en la personne de l’Assistant Tiemtoré Stéphane. L’équipe spéciale constituée d’éléments des brigades d’intervention et de recherches du service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Ouagadougou et du commissariat central de police de la capitale a mis la main sur les auteurs présumés de ce « crime crapuleux ». Le policier touché par trois balles et son collègue blessé s’étaient rendus sur les lieux à Sanyiri suite à une interpellation sur l’activité suspecte que menaient leurs présumés agresseurs qui venaient de perpétrer un braquage à Borgo.

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Tué pour avoir répondu au devoir

« C’est quand ils ont braqué à Borgo (à la périphérie Est de la capitale), relate le commissaire Kientega Honoré, chef du SRPJ Ouaga, qu’ils sont revenus avec les sacs sur le terrain (de la ZAD) pour fouiller. Ils étaient vraiment suspects. Ils avaient déposé les sacs dans le noir. Ils discutaient, torchaient. Les collègues se sont approchés pour voir. Quand ils se sont présentés comme policiers, ils ont dégainé ».

Conséquence, touché par trois balles, l’assistant de police Tiemtoré qui avait « l’obligation d’initiative et d’intervention en la matière » n’arrivera pas en vie à l’hôpital du CMA du secteur 30 de Ouagadougou. Après des investigations, les présumés auteurs de ce crime ont été appréhendés et se révèlent être connus des services de la police. 

Des présumés auteurs

Compaoré Hamado et ses complices Compaoré Noaga (55 ans), Ouédraogo Issa ( 52 ans), Derra Hamado (37 ans), Yerbanga Emile, Zida Adama (27 ans), Ouédraogo Madi (orpailleur 34), Kaboré Wahabo (30 ans), présumé commanditaires des braquages dans les domiciles, Boro Oumar ( 33 ans) dira le commissaire Kientega, « ne sont pas des novices en maniement des armes ».

Armés de pistolets automatiques, souvent cagoulés, ils ciblaient les domiciles et les auberges où ils faisaient irruption en s’emparant de tout sur leur passage et faisant « usage de leurs armes selon le degré de résistance de leurs victimes ». Des armes et des minutions notamment dont ils se procuraient par l’intermédiaire de Boro Oumar, repris de justice qui détenait toujours par devers lui un permis de port d’armes.

Faille dans la procédure administrative ?

De l’enquête, il ressort qu’après avoir eu son permis, Boro Oumar avait même eu à acheter son arme. Vu son comportement, cette arme aurait été récupérée. Mais il aurait cependant gardé son permis de port.  Muni de celui-ci, il parvenait à s’approvisionner sans soucis. « Ces derniers temps, aucune armurerie ne va vendre des munitions à quelqu’un qui n’a pas de permis de port. Très souvent, beaucoup [de vendeurs de minutions et d’armes] ont été déférés par rapport à ces cas », dira le commissaire Kientega.

Implication de la grand-mère au neveu   

Le profil des personnes ayant été victimes de ce gang depuis le 26 mars 2012 est varié. Commerçants, entreprises de BTP, personnel de défense et de sécurité, délégué médical, tout le monde y passe. Pour peu qu’ils vous suspectent d’avoir chez vous à domicile des objets d’une certaine valeur.

Les policiers ont mis la main les présumés auteurs de l’assassinat de leur collègue 

En fuite à l’étranger, le « chef de gang » Compaoré Hamado (40 ans) est activement recherché par les enquêteurs. A l’étape actuelle de l’enquête, c’est pratiquement toute la famille du présumé braqueur repris de justice âgé de 40 ans qui est dans le coup. Sa mère Marie présumée complice est inculpée pour des faits de « détention illégale d’arme à feu et de munitions ». Sa grande sœur Bernadette (46 ans) et son neveu Fabrice (35 ans) et sa femme Pascaline aussi.

Tout comme Compaoré Hamado, Compaoré Noaga, repris de justice lui aussi et son épouse Fatou, sont inculpés. Elle l’est en tant que présumée auteure de détention d’armes à feu. Dans le cas de ce réseau, « ce sont les hommes qui sortent faire les coups » dont le fruit bénéficiait à leurs familles respectives.

« Ingéniosité »

Le chef de la PJ de Ouaga n’en revient pas face à « l’ingéniosité » des hommes des membres du gang pour éparpiller et dissimuler leurs armes. « Vous allez fouiller la cour vingt fois, vous n’allez pas vous rendre compte. Une partie des armes a été retrouvée sous leur jarre. On met un pneu, on met du sable dedans pour une question de rafraîchissement de la jarre. On a mis à l’intérieur du pneu les armes et les minutions et on remet le sable ». Dans le cas de Compaoré Hamado, une partie des armes était confiée à sa maman, l’autre partie à sa femme et une dernière partie à sa grande sœur.

Précédemment, chef de la brigade de recherche du commissariat de la ville de Ouaga, « il fallait avoir de la chance et avoir un minimum d’expérience en la matière » dira le chef du SRPJ Ouaga qui était « sur le coup » depuis le vol de 100 millions de francs CFA et de 14 kilos d’or depuis le 23 février 2014.

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