Aristide Bancé au Président de la CAF : « Nous ne sommes pas des esclaves »

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L’international burkinabè Aristide Bancé s’est exprimé sur les réseaux à travers une vidéo pour dénoncer la maltraitance dont sont victimes les Africains noirs qui évoluent dans les pays arabes. Aristide Bancé interpelle le Président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad pour dénoncer cette situation d’ « esclavages ».

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 « Je n’ai pas son numéro (Président de la Confédération africaine de football Ahmad Ahmad), je ne peux pas l’appeler directement. C’est par Facebook qu’il va peut-être m’entendre », lance d’entrée de jeu Aristide Bancé, tenant ses béquilles et apparaissant visiblement très écœuré. Aristide Bancé révèle la situation d’un footballeur sociétaire de Wydad Athlétique Club (WAC) de Casablanca (Maroc) dont le passeport a été bloqué depuis plusieurs semaines par son club.

Il s’attaque également à la situation d’un coéquipier de Al Masry qui vivrait également la même situation que cet autre joueur qui évolue au Maroc. Bancé accuse le club d’avoir falsifié des documents dans lesquels il est dit que le joueur en question aurait reçu tous ses émoluments. Ce qui écœure l’internationale burkinabè qui n’hésite plus à s’exprimer sur les réseaux.

« Le football n’est pas de l’esclavage »

Aristide Bancé dénonce aussi le fait que les footballeurs expatriés ne bénéficient souvent pas de carte de séjour mais seulement de visas de séjour à renouveler chaque trimestre. Avec des pénalités à payer si le visa n’est pas renouvelé. Pourtant les joueurs, qui ne sont souvent pas payés,  manquent d’argent pour renouveler les visas à temps. « Nous les Africains, nous jouons sur notre continent et nous sommes traités comme des esclaves. Et ça continue. Je pense que le Président de la CAF doit voir ce qui se passe parce que trop c’est trop », martèle Bancé qui ajoute que « c’est trop grave. L’affaire est grave ».

Aristide Bancé pense que le président de la CAF  doit prendre ses responsabilités pour que ces discriminations finissent. « Le football ce n’est pas de l’esclavage. Nous ne sommes pas des esclaves et cela doit finir », rappelle encore Bancé. 

Boukari OUEDRAOGO

Burkina24

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