Sécurité aéroportuaire : Les employés de SECURICOM donnent de la voix

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Après avoir essayé de « laver le linge sale en famille » sans y parvenir, les employés de SECURICOM section sureté aéroportuaire ont opté de le faire en public dans une conférence de presse ce jeudi 16 août 2018.  

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Au Burkina, « les travailleurs de la branche sureté aéroportuaire font face à des contraintes (équipements de protection individuelle, sanctions abusives et discrimination entre les travailleurs, remise en cause des acquis portant sur la transformation des CDD en CDI, des réponses non satisfaisantes à la plateforme revendicative transmise depuis le 2 août 2017) que les représentants des travailleurs ont voulu résoudre par le dialogue social en interne avec la direction », a indiqué Olivier Bazié, secrétaire général du comité CGT-B/SECURICOM ce jeudi.

Ils n’y sont pas parvenus. « C’est à leur corps défendant que les travailleurs portent le problème, leurs préoccupations aux médias », justifiera Etienne B. Convolbo, secrétaire général de l’Union locale du Kadiogo (ULK). En effet, selon les conférenciers, il a été entrepris des démarches de résolution de la crise qui bouillonne au sein de la société parce que « le linge sale se lave en famille ». C’est à défaut d’obtenir un « écho favorable » que l’option de rendre publiques les raisons qui ont envoyé l’employeur, les délégués syndicaux et du personnel devant l’inspection générale du travail a été envisagée.

De la remise en cause des acquis des employés

Les agents réclament une indemnité de 50 000 francs pour suppléer aux risques liés à leur métier de sureté aéroportuaire tels que les bruits émis par les réacteurs des avions lors du décollage. Ramener les CDI en CDD.

« Dans le règlement, a avancé Olivier Bazié, il était prévu qu’après trois ans de service, vous passez directement à un contrat à durée indéterminée ». Mais il y a eu le 2 mars 2018 marqué par les attentats qui ont ciblé l’état-major général des armées et l’ambassade de France.  Une branche de SECURICOM assurait l’escorte du personnel naviguant dans le cadre de leur séjour sur place avant leur envol pour le retour.

« Ils sont venus nous dire que parce que l’équipage ne dort plus ici, et donc ce contrat a été suspendu. C’est la raison pour laquelle ils vont reconvertir les CDI en CDD. Alors que la branche sureté n’exerce même pas dans ce domaine », s’étonne Olivier Bazié qui estime que cette prise de décision revient à « chercher des poux sur des têtes rasées ».

Discrimination salariale et intimidation

A cela s’ajoutent « des écarts qui vont de 30 000 à 40 000 francs entre les agents alors qu’ils font le même travail dans les mêmes conditions » et le problème des équipements de protection individuelle (EPI). Des déclarations des délégués syndicaux et du personnel, il ressort que les tenues sont arrivées de Bamako au Mali. Des équipements qui n’ont pas été confectionnés sur mesure.

Conséquence, allés à la direction pour récupérer leurs équipements, certains employés n’ont pas trouvé de tenues à leur taille. « Soit c’est trop petit, soit c’est trop grand », relève Salamata Kaboré, secrétaire générale adjoint du comité CGT-B/SECURICOM. 

Evoluant dans la sureté aéroportuaire et la sécurité des biens et des personnes, le groupe SECURICOM est présent dans cinq des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) que sont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali (où il y a eu agitation en mars 2014) et le Niger.

Oui Koueta                                                     

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