Sécurité : « Nous aurons la suprématie », promet Roch Kaboré

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Au fil des semaines écoulées les jours se suivaient et se ressemblaient avec pour conséquences la perte de « beaucoup d’hommes » et leur corollaire de « familles qui sont dans la désolation ». Face à la « vaste opération de déstabilisation du Burkina Faso », le président du Faso, chef suprême des armées de retour de sa visite d’Etat en République populaire Chine a convoqué un conseil supérieur de défense (CSD) ce samedi 8 septembre 2018. L’heure est à la mise en œuvre de manœuvres à même de reprendre du contrôle de la situation dans les zones touchées par les actes de terrorisme.

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Rentré hier vendredi de la République populaire de Chine où il a assisté au sommet sino-africain précédé d’une visite d’Etat cinq mois après la reprise des relations diplomatiques avec l’Empire du milieu suite à leur suspension il y a vingt-quatre ans pour en nouer avec Taiwan, le chef suprême des armées a convoqué le conseil supérieur de la défense nationale pour dit-il « examiner la situation préoccupante sécuritaire dans notre pays en particulier concernant la zone de l’Est ».

La situation y oblige. En effet, le 28 août, jour de son envol, le Burkina perdait sept combattants après que le véhicule de patrouille ait sauté sur un engin explosif dans la province de la Kompienga. Le lendemain, le campement présidentiel de chasse de cette même province a été incendié. Le 1er septembre, un poste de police frontière a été la cible d’une attaque vaillamment repoussée par les policiers en faction qui blessaient un des assaillants que ses complices ont pu emporter. Trois jours plus tard, la brigade de gendarmerie de Gayeri dans l’Est subissait elle aussi une attaque suivie le lendemain d’une autre qui a fait sauter sur une mine un convoi de militaires.

Au sommet de l’Etat, le message a été compris. « Nous assistons à une vaste opération de déstabilisation du Burkina Faso qui correspond à des opérations de harcèlement de nos forces de défense et de sécurité sur les différentes frontières. L’objectif visé est simple : c’est atteindre le moral de nos troupes. C’est de montrer que l’insécurité existe au Burkina Faso », a conclu le président du Faso. Parce que force doit rester à l’Etat, Roch Kaboré annonce la prise de « dispositions urgentes les prochains jours pour parer à cette situation et rétablir la sécurité ».

« Neutraliser définitivement ceux qui contribuent à tuer des Burkinabè » 

« Il est important que nous reprenons l’initiative sur l’Est », sonne le commandant en chef. Sans livrer de détails sur les opérations à venir, il a tenu à « assurer le peuple burkinabè que les dispositions seront prises pour non seulement éradiquer ce fléau qui a commencé à sévir à l’Est mais également à neutraliser définitivement ceux qui tous les jours contribuent à tuer des Burkinabè ».

Pour que ces dispositions fassent leur effet, appel est faite au « peuple dans son entièreté à soutenir nos vaillants combattants qui chaque jour se battent pour la défense du Burkina Faso ». Quant à l’exécutif, a indiqué le chef de l’Etat, « [sa] détermination, [son] engagement à défendre la patrie sera sans faille ».

Les auteurs, les complices de la tentative de déstabilisation en auront pour leur compte également. Vêtu de ses attributs de chef suprême des armées, le président Kaboré ne cache pas sa peine à comprendre que « pendant que le pays est attaqué, des Burkinabè travaillent à saper le moral des troupes ». Face à cette situation « pas patriote », et qu’« on ne peut pas accepter », il appelle chacun à faire preuve de patriotisme dans le cadre de la défense de la nation qui relève, dit-il d’une œuvre collective nécessitant la partition de tous.

De la reconnaissance de la Nation envers ses fils qui se sont sacrifiés

Il y a deux ans, deux jours de cela, le 6 septembre 2015, le Conseil national de la Transition procédait au vote de la loi portant pupilles de la Nation avec au perchoir Cherif Sy, aujourd’hui Haut-représentant du président Kaboré. Il a pris part au Conseil supérieur de défense aux côtés du chef du gouvernement, des ministres de la défense, de la sécurité, de la justice, de l’administration territoriale, de l’environnement, du ministre d’Etat auprès de la présidence.

En plus de ces acteurs de l’exécutif, ils étaient présents le chef d’état-major général des armées, de l’armée de l’air par ailleurs secrétaire général du CSD, les chefs militaires nommés en avril 2017, le directeur général de la police et le chef du renseignement.

Le président du Faso qui salue la « vaillance de nos troupes sur le terrain », les encourage à « garder le moral haut » malgré les pertes qui sont « nombreuses ». Le conseil supérieur de défense a été l’occasion de poser sur la table la situation des familles des militaires. « Nos forces armées ont perdu beaucoup d’hommes, qui ont créé beaucoup de familles qui sont dans la désolation ».

Au conseil, Jean Claude Bouda, ministre de la défense a soumis des « propositions concrètes » pour la prise en charge des familles et des ayants droits de ceux qui sont décédés pour la prise en charge de ceux qui sont blessés et qui sont dans des situations d’invalidité.

Le décret présidentiel portant pupille de la nation est cependant toujours attendu. Peuvent prétendre à la qualité de pupille de la nation, les enfants mineurs des martyrs de la nation, les enfants nés dans les trois cent jours qui ont suivi le décès de leur père martyr.

« Nos forces armées sacrifient leur vie pour la nation. Il est tout à fait normal que la nation – même si nous ne pouvons pas racheter la vie de quelqu’un – leur soit reconnaissante. Et dans ce sens les dispositions seront prises à cet effet », a déclaré le président du Faso. Et Roch Kaboré d’annoncer que les propositions du ministre de la défense feront l’objet d’un examen « lors de nos prochains conseils pour que avant fin septembre les décisions soient prises pour pouvoir veiller à tout cela ».

Reprise en main de la situation

Pour « le reste espérons », invite le chef suprême des armées qui dit avoir « confiance que dans les prochains jours, les choses reprendront normalement et nous aurons la suprématie (au niveau de l’Est) » sur les auteurs de la tentative de déstabilisation du pays.

Oui Koueta                                                     

Burkina24

 

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Oui Koueta

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12 commentaires

  1. Vous savez, nous avons entendu assez de si beaux messages mais notre souhait n’est pas ça mais plutôt la concrétisation de ces paroles.

  2. Si Rock à compris que c’est une destabilisation qui est en cours il va vraiment se réveiller enfin. Quand ses parents d’hier sortent dire que sans eux pas de paix ??????

  3. Je félicite et encourage le président, le gouvernement et les FDS. À l’allure où vont les choses, j’ai l’impression que l’histoire du Burkina va se jouer comme le verso de celle de la côte d’Ivoire. Le nord n’a pas été perméable mais j’ai une crainte pour l’Est. La plupart des amis des présumés déstabilisateurs de notre pays ont plus de chance d’asseoir une base dans cette partie de notre territoire qu’ailleurs. Ils s’en sont rendus compte et ont réorienté leur stratégie. Un pays de vers l’Est sera la base arrière des terroristes présumés comme le Burkina l’a été pour les rebelles ivoiriens. On attend d’ici là une revendication politique interne des actes qualifiés de terroristes puis des appels à des négociations etc etc. Que Dieu sauve le Burkina

  4. Si Rock à compris que c’est une destabilisation qui est en cours il va vraiment se réveiller enfin. Quand ses parents d’hier sortent dire que sans eux pas de paix ??????

  5. Je félicite et encourage le président, le gouvernement et les FDS. À l’allure où vont les choses, j’ai l’impression que l’histoire du Burkina va se jouer comme le verso de celle de la côte d’Ivoire. Le nord n’a pas été perméable mais j’ai une crainte pour l’Est. La plupart des amis des présumés déstabilisateurs de notre pays ont plus de chance d’asseoir une base dans cette partie de notre territoire qu’ailleurs. Ils s’en sont rendus compte et ont réorienté leur stratégie. Un pays de vers l’Est sera la base arrière des terroristes présumés comme le Burkina l’a été pour les rebelles ivoiriens. On attend d’ici là une revendication politique interne des actes qualifiés de terroristes puis des appels à des négociations etc etc. Que Dieu sauve le Burkina

  6. Vous savez, nous avons entendu assez de si beaux messages mais notre souhait n’est pas ça mais plutôt la concrétisation de ces paroles.

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