Biotechnologies au Burkina Faso : Des producteurs souhaitent le retour au coton BT

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A l’occasion du panel de présentation du rapport 2017 de l’International service for the acquisition of Agri-Biotech application (ISAAA)  au Kenya en collaboration avec le Forum ouvert sur la biotechnologie agricole (OFAB)/Burkina sur l’utilisation des biotechnologies en Afrique, des cotonculteurs burkinabè ont  réitéré leur cri de cœur à l’endroit des autorités pour le retour de la culture du coton BT au Burkina Faso. C’était le mardi 11 septembre 2018 à Ouagadougou.

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Le dernier rapport de la situation de l’utilisation des Biotechnologies dans le monde souligne des progrès remarquables sur le continent africain en dépit d’un recul constaté au Burkina Faso.

Sur le continent, explique la Directrice générale de l’ISAAA du Kenya Margaret Karembu, «  l’Afrique du Sud est en tête du peloton avec plus d’un million d’hectares de cultures de maïs, de soja et de coton biotechnologique ». Du coup, le pays a profité d’une réduction « drastique » de l’infestation de la chenille légionnaire à laquelle les variétés locales sont plus exposées.

Le rapport de l’ISAAA dénombre « 11 pays africains qui ont soutenu la recherche sur les cultures biotechnologiques ».

La DG de l’ISAAA se réjouit de l’arrivée des impétrants dans l’utilisation de la biotechnologie agricole.

Le Burkina quitte la zone verte

Toutefois, Margaret Karembu déplore la situation du Burkina Faso qui s’est retrouvé « hors de la zone verte », c’est-à-dire le cercle les pays qui font l’expérimentation et la production de la biotechnologie.  

Des cotonculteurs présents au panel ont saisi cette occasion pour exprimer leur regret de la décision de  la suspension de la culture du coton BT au Burkina Faso (le 10 janvier 2016).

François Traoré rappelle que le coton BT permet de réduire la charge de travail tout en augmentant les rentes des producteurs.

Des pertes incommensurables pour les producteurs

Dambo Bambio d’un air déconcerté affirme que la culture du  CGM sur sa superficie de 22 hectares  lui garantissait des rentes d’au moins 4,5 millions de F CFA par campagne. Mais la saison précédente, sa charge de travail a augmenté contrairement à la rente. « Quand j’ai vendu mon coton, je me suis retrouvé avec une misérable somme de 300 000 F CFA. Ce sont des  pertes incommensurables», témoigne-t-il.

Et François Traoré de conclure que la préoccupation liée à la qualité de la fibre du coton BT qui a prévalu la suspension de sa culture en 2016 au Burkina Faso n’est pas insurmontable.  « Pourquoi n’avons-nous pas renoncé à l’utilisation des réseaux sociaux qui présentent eux aussi des risques ?  Nous devons plutôt œuvrer à minimiser les risques de l’utilisation des biotechnologies », dit-il.

Ces producteurs de coton ont alors imploré les autorités pour le retour de la culture du coton BT au Burkina Faso.

L’Assemblée nationale se penche sur la question

Le vendredi 31 août 2018, l’Assemblée nationale avait procédé à la mise en place d’un groupe de parlementaires qui aura pour mission « d’accompagner l’OFAB dans la sensibilisation et l’éclairage dans le processus de prise de décision dans le domaine de la biotechnologie ».

Aminata SANOU

Correspondante de Burkina24 à Bobo-Dioulasso

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