Attaques au Burkina : Les militaires radiés s’en démarquent

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Le 23 mai 2018, les services de communication du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) ont dévoilé une batterie de propositions pour « soulager » les militaires radiés lors de la mutinerie de 2011 au Burkina Faso. L’une d’elles prévoyait reverser les militaires radiés dans les ministères civils. Mais « jusqu’à présent, aucune décision n’a été prise » a fait savoir Hervé Tapsoba, porte-parole des militaires radiés, le jeudi 27 septembre 2018 à Ouagadougou.

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Ils croyaient voir le bout du tunnel depuis les annonces du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN). Les militaires radiés lors de la mutinerie de 2011 s’étaient montrés favorables. « Nous sommes tous partants pour la mise en œuvre des propositions de cette institution », s’est voulu clair Hervé Tapsoba. Mais quatre mois après les annonces pour résoudre leur problème, le « silence des autorités » inquiète les radiés.

En conférence de presse le jeudi 27 septembre 2018, Hervé Tapsoba, le porte-parole des militaires exclus est revenu sur « la souffrance » de leurs familles. « Nous souffrons surtout avec la rentrée scolaire qui est là. Nous ne savons pas comment assurer un minimum pour permettre une bonne rentrée à nos enfants », a déclaré M. Tapsoba.

Lire — Dossier des radiés : Les propositions du HCRUN

Actualité oblige, les anciens militaires indiquent que c’est « avec amertume » qu’ils assistent à la recrudescence des attaques « sans avoir la possibilité de prêter main forte » à leurs frères d’armes. Le porte-parole a invité ses camarades à se démarquer de tous actes et comportements susceptibles de ternir l’image des anciens militaires. « Quand le pays est attaqué, en tant qu’anciens militaires, nous avons des réflexes de ne pas rester inactifs face à l’ennemi en action », commente Hervé Tapsoba. Malheureusement, poursuit-il, « certains en profitent pour semer la confusion et faire des amalgames juste pour nous salir ».

Le cas de la présumée implication du militaire radié en 2011, Zakaria Karignian dans l’attaque de l’Etat-major général des armées le 2 mars 2018 a été pris en exemple. Suspecté au départ, il s’est avéré par la suite que le radié a prêté main forte à l’armée nationale dans la riposte. Par ailleurs, dans la liste des présumés terroristes publiée par l’Etat-major figurait un radié de l’armée. A en croire Hervé Tapsoba, le suspecté s’est rendu et après audition, il a été blanchi. Sur ces deux cas, le porte-parole s’est voulu clair : « Nous n’avons rien à voir avec le terrorisme ».

Lire  — Attaque du 2 mars : Les confessions de Zakaria Karignian

Profitant de la tribune, Hervé Tapsoba et ses camarades ont lancé un message à l’endroit des politiques : « Lorsque ces fous attaquent, ils ne ciblent pas un parti politique ou les militants d’une formation politique, ils ne ciblent pas non plus les adeptes d’une religion ni une ethnie encore moins un groupe social donné ». Toujours à l’endroit de la même cible, un autre message a été lancé : « Tous les radiés sont clairs. Les radiés n’ont rien à voir avec la politique. Que les politiques nous mettent à l’écart ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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