Branchements sociaux par l’ONEA dans 19 centres : « Ça va changer la vie des gens »

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Tout comme le maire de Tougan, Issa Drabo et sa femme  n’oublieront pas de sitôt cette journée du mardi 4 décembre 2018. La ville fait partie des 19 autres situés dans l’arc frontalier avec le Mali et le Niger qui ont bénéficié ou qui bénéficieront de « branchements sociaux » sur financement de l’Agence française de développement (AFD) à travers l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA).

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Ce mardi 4 décembre 2018 est pour le maire de Tougan Edouard Zerbo « un jour mémorable » en raison du difficile accès à l’eau pour les populations qui ne sont pas encore raccordées au réseau d’adduction en eau potable. De ce fait, « permettre aux ménages à revenu modeste d’accéder à l’eau potable par un branchement au réseau de l’ONEA à  un coût subventionné de 15 000 francs CFA est une aide que la population gardera en mémoire », apprécie l’édile.

Fatimata ne cache pas sa joie d’avoir de l’eau potable à portée dans l’enceinte de la cour familiale. « Grâce à Dieu, nous avons l’eau. Cela va permettre d’améliorer beaucoup de choses, se réjouit la femme au foyer. Beaucoup de choses, parce que s’il n’y a pas l’eau, tu ne peux pas faire grand-chose. Tu ne peux pas laver les habits sales. Tu ne peux pas cuisiner. Tu ne peux pas te laver. Tu ne peux pas laver tes enfants ».

Aucun doute pour son mari Issa Drabo. « Ça va changer beaucoup de choses pour nous. C’est de l’eau potable ». Lui, sa femme et ses enfants n’auront plus à grossir les rangs des habitants de la ville qui pouvaient selon lui passer « toute une journée » pour obtenir le précieux liquide. La famille a souscrit à la campagne de branchements sociaux. Ils n’ont donc pas eu à débourser la somme de 25 000 à 30 000 francs CFA mais 15 000 francs pour avoir un raccordement à la maison.

La plupart des 19 villes concernées par la campagne de branchements sont un peu à la lisière du Sahel. Là, relève Niouga Ambroise Ouédraogo, ministre de l’eau et de l’assainissement, « les ressources en eau et l’accès à l’eau sont souvent les plus faibles. L’eau peut être disponible dans nos châteaux, dans nos canalisations mais si les foyers n’ont pas ce robinet, c’est un gros problème ».

La distance estimative de 250 ou 300 mètres qui séparait la famille Drabo n’amenuisait en rien la souffrance de la famille. « Avant, confie le chef de famille, on puisait dans les puits ou on allait prendre à la fontaine. C’était de la fatigue ».

Finie la corvée d’eau pour Mme Drabo.

L’ambassadeur de France au Burkina Xavier Lapeyre de Cabanes  à dit « [se]réjouir pour ces femmes qui vont subitement gagner un temps précieux qu’elles pourront consacrer à une toute autre activité de leur choix, voire feront comme leur mari, et utiliseront ce temps économisé pour se reposer ».

La cérémonie a été l’occasion pour le maire de la commune de plaider pour l’obtention d’un autre nouveau château d’eau. Celui disponible, a-t-il rappelé, date des années 1980. Et, « si, calcule Edouard Zerbo, l’on tient compte de la population de Tougan, qui se chiffre aujourd’hui à environ 27 000 habitants, on se rendra compte rapidement que la capacité du château actuel est devenue insuffisante. D’où la nécessité, poursuit-il, de construire un nouveau château pour tenir compte de la croissance démographique et diminuer les coupures d’eau que nous connaissons actuellement ».

Le lancement de la campagne des branchements sociaux (3 400 au total) dans 19 centres ONEA frontaliers du Mali et du Niger est, pour le directeur de l’office, « un motif de fierté ». La réalisation « en à peine deux mois » de l’instruction, de la signature de la convention de financement à hauteur de 2 millions d’euros et la mise en œuvre du projet témoignent de l’« efficacité de la coopération entre le Burkina Faso et la France ».

« Plus encore que le montant apporté, c’est la rapidité avec laquelle cette opération a été menée qui doit retenir l’attention », entonne le diplomate. Ce qui est intéressant pour lui avec ce financement apporté par son pays à travers l’AFD, c’est que « ça va changer la vie des gens ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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