Dossier Norbert Zongo : Carton rouge à la justice moderne burkinabè !

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13 décembre 1998-13 décembre 2018. Cela fait 20 ans que le journaliste Norbert Zongo a été assassiné sur la route de Sapouy. Sa famille se rappelle de ce triste évènement comme si c’était hier. Pour la commémoration de ce vingtième anniversaire, les organisateurs ont décidé de faire le procès de la justice vu sa lenteur sur le traitement du dossier Norbet Zongo.

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Burkina24

Le fils du journaliste Norbert Zongo, Guy Zongo, retient de son père qu’il était un symbole de franchise, de courage et de tolérance.

« La dernière fois que j’ai vu mon père à Koudougou, c’était le 5 décembre 1998. On avait senti venir cette chose-là, (..). Mais on se disait qu’avec les prières des uns et des autres, ça allait changer (…), mais aujourd’hui nous sommes fiers de ce que l’homme a été. 20 ans après, la situation lui donne raison. 20 ans après, le peuple reste mobilisé », commente-t-il.

Le coordonnateur du festival Ciné Droit Libre, Abdoulaye Diallo a rappelé que la justice burkinabè a été incapable de rendre la justice à Norbert Zongo et le collectif a dû porter le combat hors du Burkina. Il a porté plainte à la Cour Africaine des Droits de l’Homme qui a condamné le Burkina à rendre justice, à faire le procès et à indemniser la famille, et les ayants droits de Norbert Zongo et de ses compagnons. 

Un homme politique avait laissé entendre que « l’affaire Norbert Zongo a été gérée financièrement ». Un festivalier dans le public a voulu savoir si cela est avéré ou pas. Le fils de l’illustre disparu déplore qu’on réduise la vie de l’homme à l’argent.

La famille de Norbert Zongo attend toujours la Justice

« Je suis souvent surpris qu’on réduise la vie de l’homme à l’argent. La vie de Norbert, si c’était de l’argent que nous recherchons, on ne serait pas là. Je ne vois pas ce qu’on n’a pas proposé à la famille(…). Quand tu quittes l’école un matin et que tes oncles t’embarquent, vous faites 100 kilomètres, tu arrives et on te dit voici ton père calciné, réduit en cendres, et que les gens réduisent ça à de l’argent(…). Il ne faut pas insulter la famille. Tous ceux qui racontent ces trucs ne savent pas qui était Norbert. Nous voulons la justice, la vérité. Ce n’est pas à monnayer. Il ne faut pas réduire l’histoire de Norbert à une histoire d’argent. Nous allons nous battre jusqu’au bout. Tôt ou tard, justice sera faite », a expliqué Guy Zongo.

En attendant que la justice moderne, fasse son procès, les organisateurs du festival Ciné Droit libre, ont mis l’institution sur le banc des accusés et ont  fait son procès devant le tribunal populaire traditionnel. Le public a assisté au procès de la justice le jour du vingtième anniversaire de l’assassinat du journaliste.

Avec pour metteur en scène KPG, des acteurs ont su bien jouer le rôle d’avocat de la défense, de la partie civile et du procureur. Ces acteurs se sont défendus devant le tribunal populaire traditionnel et au final, le public a donné un carton rouge à la justice burkinabè.

Le tribunal populaire traditionnel, quant à lui, reconnait que l’institution judiciaire moderne était dirigée par des « lâches, des corrompus en d’autres termes par des zéros, ordonne qu’à partir de ce jour, chaque juge, chaque procureur, chaque avocat, avant d’accéder au tribunal jure au nom des fétiches de leurs villages respectifs qu’ils appliqueraient les textes en vigueur« .

Irmine KINDA

Burkina24

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