« Parachutage » sur les planches : L’hommage artistique à Norbert Zongo

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Pour le 20e anniversaire de son assassinat, des comédiens rendent hommage à Norbert Zongo durant un mois à travers l’adaptation de son roman le « Parachutage » au théâtre.

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Ce  jeudi 13 décembre 2018, jour anniversaire de son assassinat, plusieurs activités étaient en l’honneur de Norbert Zongo, qui pour réclamer justice pour le journaliste qui n’a fait que trop durer, qui pour continuer son combat. Les comédiens eux ont choisi de revisiter une de ses œuvres.

Si  Norbert Zongo est connu pour être un journaliste d’investigation chevronné, on occulte très souvent son don d’écrivain alors que deux œuvres sont à son actif,  « Rougbenga » et  « Parachutage ».

Ce dernier, adapté au théâtre, fait découvrir un texte  écrit il y a plus de 30 ans. Un texte prémonitoire tant les faits sont d’actualité. Cette œuvre romanesque, qui a d’ailleurs fait l’objet de censure puis insérée dans le programme scolaire des années après, suscite la curiosité.

L’adapter au théâtre a pour objectif de  lui rendre hommage durant un mois, tout le mois de décembre, mois où il a connu un triste sort.

« C’est aussi une façon de clamer notre soif de justice et pour Norbert Zongo et pour toutes les autres victimes. Un hommage pour avoir donné sa vie pour nous rendre cette liberté d’expression qu’on a aujourd’hui », explique Paul Zoungrana, metteur en scène.

Un autre objectif est aussi  de rendre accessible l’œuvre à tout public et de la promouvoir, d’en  faire découvrir toute la simplicité de l’écriture.

Frappant

C’est donc avec force et admiration qu’il parle de l’homme et son œuvre. « C’est assez frappant, dit-il, comment Norbert peut écrire tout ce qu’il a écrit et ça nous arrive 30 ans après ? C’est pour ça que je dis que c’est assez prophétique. C’est que cet auteur est d’une grande inspiration de pouvoir voir et de l’avoir écrit, tout ce qui va nous arriver ».

C’est dans ce sens qu’il organise des séances mercredi réservées aux scolaires et étudiants pour, dit-il, les conscientiser. Car l’avenir appartient à la jeunesse.

La pièce commence sur une note musicale avec l’orchestre disposé pour l’occasion. Les comédiens, parés le plus simplement d’un t-shirt noir, sur lequel on pouvait voir une lampe,  le titre du roman « Parachutage » et le nom de l’auteur. Dans le dos, on lit « Un homme doit lutter jusqu’à son dernier souffle », Henry Sebgo.

Deux comédiens plantent le décor et peignent la société : la vie à « Watimbo », où depuis son temple, le président Goama gérait le destin de millions d’hommes.

Que ne fera pas Goama pour sa sécurité et pour rester au pouvoir ? Maraboutage, assassinat, sacrifice humain, convoiter les femmes de ses collaborateurs, sont le lot de ses préoccupations.

Le président s’inquiète moins de la misère de la population. Au moindre soupçon, il complote pour éliminer ses prétendus ennemis. Les commandants Ouédraogo et Keita en ont fait les frais lors du saut parachute de la fête nationale.

Prémonitoire

Mais il sera évincé par un coup d’Etat et prend la fuite vers un pays voisin. De là, il tente de riposter en recrutant des mercenaires pour attaquer le pays. Mais c’est sans compter sur la détermination du pouvoir de Kodjo qui passe  des accords pour le ramener.

« Le lieutenant-colonel Yacouba Kodjo, qui clame sur la place publique : plus rien ne sera comme avant. Le peuple venait de trouver l’homme qui fallait pour son décollage économique », commente l’un des comédiens pour donner l’ambiance qui régnait après la chute. Autant de scènes qui remémorent les évènements très récents au Burkina.

«  Aucune modification, rassure le metteur en scène,  n’a été portée dans la version pièce, sauf qu’il fallait le condenser pour donner à voir un texte tenable sur deux heures de temps».

Deux Français, Didier Dugast et Michel Tabarand, Charles Wattara, Marcel Balboné, Wilfried Ouédraogo et le slameur Harouna Dabré, dit Dabross, étaient entre autres comédiens.

Revelyn SOME

Burkina24

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