Khouribga : Le festival de cinéma rencontre l’art africain

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L’Angola est le pays invité d’honneur de la 21e édition du festival du cinéma africain de Khouribga au Maroc. Ce vendredi 21 décembre 2018, a été la journée consacrée à la découverte de ce pays par sa culture.

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La médiathèque de Khouribga a servi d’espace pour la journée consacrée à la culture angolaise. Littérature, danse, peinture et cinéma de l’Angola étaient donnés à voir. Une journée qui vient confirmer l’engagement à la promotion de la culture africaine.

En 41 ans d’existence, le festival de Cinéma Africain de Khourigba (FCAK) au Maroc a participé au fil des années à la promotion non seulement  du cinéma africain et de la culture en général dans le but de renforcer les liens que le Maroc entretient avec ses voisins, mais  aussi au rayonnement culturel de la ville de Khouribga.

Certes, festival de cinéma, mais tous les arts y sont célébrés, corroborant l’affirmation de Nour-Eddine Sail, président de la Fondation FCAK, disant que le cinéma est la somme de tous les arts, la peinture, la danse, la musique, la littérature et bien d’autres.

Remise de trophées d’hommage aux autorités angolaises

Cette journée à l’honneur du patrimoine culturel d’un pays africain choisi à chaque édition, dit-il, ne saurait être possible sans l’engagement du groupe OCP, Office chérifien du phosphate, partenaire officiel du festival, qui, chaque année, œuvre pour la promotion de la culture.

L’Angola, selon le président de la fondation du festival, possède un cinéma très riche mais  peu connu. D’où son choix pour cette 21e édition et la fête ne saurait être sans des cinéastes angolais de renom à l’instar Zézé Gamboa, dont l’un de ses films  trace toutes les misères de l’Afrique.

« Zézé Gamboa traduit toute l’expérience du peuple angolais. C’est un film de toutes les misères possibles qu’on puisse imaginer et où seule l’espérance peut trouver ou tracer des voies. Le héros du film enrôlé dans la guerre, à qui il manque une jambe, à qui on prête une jambe et qu’on vole une jambe, représente toute l’histoire de l’Afrique. Cette Afrique qui est amputée d’elle-même, cette Afrique, à qui on donne un cache-misère pour lui permettre de marcher et à qui on peut enlever ce cache-misère et la laisser boiteuse. Ce film n’est pas un film angolais mais très profondément pour l’ensemble de l’Afrique», dit-il.

4 films ont été donnés à voir dont un documentaire sur « La parole aux cinéastes angolais »  suivi d’échanges au débat d’après minuit.

L’histoire littéraire de l’Angola a  été contée par l’ex ministre de la culture, et écrivain Corneilia Caley. A l’en croire, la littérature a toujours été très proche des luttes pour l’indépendance du pays, notamment la poésie. Les intellectuels ont fait de la poésie la base de leur combat pour la libération du pays.

Adjaratou Ouédraogo, artiste peintre burkinabè, posant à côté de son oeuvre

Cette année, en plus de l’Angola, une diversité d’artistes africains et de la diaspora (36) étaient en résidence de création  pour une exposition d’art à l’honneur de l’Angola. Parmi eux, Adjaratou Ouédraogo, peintre burkinabè. Les jeunes artistes de Khouribga ne pouvaient rater cette occasion d’apprendre auprès des artistes internationaux.

Vasconselos Oliveira, président des étudiants

Les étudiants angolais vivant au Maroc mobilisés autour de leurs autorités se disent satisfaits d’être appelés à participer à l’activité. Et Vasconselos Oliveira, président des étudiants d’inviter à la découverte de son pays. « L’Angola est un pays multiculturel, très diversifié du nord au sud, je vous invite à visiter et vous ne serez pas déçu. Le peuple vous réservera un accueil chaleureux ».

En rappel, l’Angola, pays situé au centre du continent, fait partie des derniers pays africains à accéder à l’indépendance le 11 novembre 1975. S’en suit, une guerre civile longue de 27 ans. La signature des accords de paix intervient en 2002. Le début de la production cinématographique se limitait à une propagande de l’empire colonial portugais avec des images étayant l’exotisme, les paysages, les coutumes et les cultures.

Le cinéma du pays prend son envol doucement avec la création de l’Institut angolais du cinéma, de l’audio-visuel et du multimédia en 2003.

Revelyn SOME

Burkina24

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