Bassolma Bazié : « Celui n’a pas les capacités de faire face aux besoins du peuple, il peut débarrasser le plancher »

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3 janvier 1966 – 3 janvier 2019. Pour commémorer ce 53e anniversaire du soulèvement populaire, les syndicats ont animé une conférence publique sous le thème «Loi de finances 2019 : quelles similitudes avec le Budget de l’Etat de 1966 de Maurice Yaméogo et quelles leçons ?».

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Comme à l’accoutumé, chaque 3 janvier, les syndicats marquent une pause pour commémorer le soulèvement populaire de 1966 à travers une conférence publique. Cette année le thème a porté sur la «Loi de finances 2019 : quelles similitudes avec le Budget de l’Etat de 1966 de Maurice Yaméogo et quelles leçons ?».

Le conférencier Grégoire Traoré, secrétaire général du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID), a établi des similitudes entre la loi de finances de 1966 et celle de 2019 sur le plan politique, social et économique. Pour lui, au plan politique, tout comme le régime Yaméogo en 1966, le régime de Kaboré s’illustre dans une gestion clanique et par la corruption politique, rapportent nos confrères de Aujourd’hui au Faso.

Sur le plan social, Grégoire Traoré a fait ressortir des similitudes entre les deux régimes. A l’écouter, la remise en cause des acquis démocratiques et syndicaux comme l’interdiction des sit-in, des piquets de grèves, les sanctions disciplinaires abusives, la coupure abusive des salaires pour faits de grèves et sit-in.

Au plan économique, le conférencier a pris le cas du bradage des ressources naturelles tels l’or, coton, manganèse. Par ailleurs, il a fait cas de l’approfondissement de la corruption, le favoritisme, du népotisme, des malversations et le détournement des deniers publics à ciel ouvert, l’endettement continu de l’Etat, la liquidation des sociétés telles la SITARAIL, la SN SOCUCO.

La loi concernant les nouvelles taxes ne sera pas appliquée

Pour le secrétaire général de la CGTB, Bassolma Bazié, la majeure partie des hommes politiques tirent mal les leçons de l’histoire. Selon lui, on ne peut pas comprendre que des dirigeants qui estiment qu’il n’y a rien dans les caisses, violent un décret pris en 2008 et qui stabilise leurs salaires.

 «On ne peut pas dire de respecter la loi et être les premiers à la piétiner. On ne peut pas comprendre qu’une Assemblée nationale qui estime avoir des députés insurgés se permette de multiplier par 2 son budget de fonctionnement. On ne peut pas aussi admettre qu’au moment où des militaires et des gendarmes sont au front et souvent se font massacrer par manque de munitions, des ministres se permettent de faire pousser du sous-sol, des bunkers», a-t-il déploré, selon ses propos rapportés par Aujourd’hui au Faso.

Bassolma Bazié a prévenu et sans détour, que la loi concernant les nouvelles taxes ne sera pas appliquée. Il a expliqué que si la loi doit être appliquée, il faut que les dirigeants prouvent que les ressources sont vertueusement gérées et que si véritablement  « il y a un manque, nous sommes prêts à faire le sacrifice».

A l’en croire, il faudra obliger tous les débiteurs de l’Etat de rembourser et qu’avant la fin du mois de janvier le Président prenne un décret prouvant que les ministres respectent les émoluments prévus par la loi.

 «Celui qui estime qu’il peut avoir mieux ailleurs peut débarrasser le plancher. Celui qui vient au pouvoir et qui n’a pas les capacités de faire face aux besoins du peuple, il peut débarrasser le plancher car, il y a d’autres candidats», a-t-il lancé.

Burkina 24

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