Yirgou : La jeunesse de l’UPC « profondément déçue » de la gestion du dossier

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Equilibrisme ! Politique politicienne ! A écouter les déclarations de part et d’autre des chefs d’états-majors politiques, le drame de Yirgou ne sera pas l’élément qui poussera l’exécutif ou l’opposition à prendre position sur le phénomène des Koglwéogo qui échappe peu à peu au contrôle. Dans un communiqué signé par le président par intérim du MPP, le mot ne ressort pas une seule fois. En conférence de presse ce jeudi 10 janvier 2019, l’UPC, principal parti d’opposition, qui « les a félicités par le passé pour leur grande contribution dans la lutte contre l’insécurité », a indiqué n’être « pas contre les Koglweogo ».

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En affirmant le 26 octobre, « le travail pour nous commence maintenant », le ministre des droits humains ne croyait pas si bien dire à la suite à l’élection du Burkina Faso et de dix-sept (17) nouveaux membres au Conseil des droits de l’Homme pour siéger aux côtés de vingt-neuf (29) autres Etats à partir du 1er janvier 2019 pour trois ans. Avec le drame de Yirgou qui porte un sérieux coup au vivre-ensemble entre la soixantaine de communautés du pays, le « travail » ne fait que commencer en effet.

« Profondément déçue »

Les réactions en provenance de la justice et de la présidence du Faso ne sont pas à la hauteur des attentes de l’Union nationale des jeunes de l’UPC. Pour autant, elle ne s’en éloigne pas au fond au vu de sa position sur le drame de ce début d’année.  « Les tueries à grande échelle commises à Yirgou font honte au peuple burkinabè et ternissent l’image des koglwéogo », a commenté Jean Nakoulma, maire de l’arrondissement 8, président de l’union nationale des jeunes du parti.

Yirgou, pour l’UPC est le résultat de la tendance d’« individus mus par l’ignorance et animés par l’esprit de vengeance » à se « fabriquer des ennemis ». Une tendance qui trouve ses fondements par l’absence d’« enquête concluante après chaque attaque ». Pour éviter la répétition d’un autre drame à l’avenir,  l’union nationale des jeunes de l’UPC exige que « les coupables soient arrêtés et condamnés à la hauteur de leur forfait ».

Elle voit en la lenteur de l’enquête enclenchée par le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Kaya pour élucider les crimes « du temps donné aux criminels pour fuir ». D’où sa charge contre le pouvoir judiciaire. « La jeunesse UPC demande donc solennellement à la justice burkinabè, celle qui est prompte à arrêter les leaders d’OSC et à condamner les web activistes, à faire élucider cette affaire de manière diligente », invite Jean Nacoulma.

De même déplorant le déplacement « tardif » du chef de l’Etat sur les lieux du drame, « la jeunesse UPC est profondément déçue de la manière dont le président du Faso » qui « n’a pas été ferme, n’a pas exigé sur place que justice soit rendue » et son gouvernement ont géré le dossier Yirgou.

Pour « amener les autorités à prendre conscience de l’imminence du péril, à rendre justice aux personnes injustement tuées », les jeunes de l’UPC annoncent leur participation à la marche-meeting du samedi 12 janvier initiée par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC).

En « héritiers » de ce qui a été légué par les « ancêtres qui ont su vivre dans la paix, la tolérance et la solidarité », les jeunes de l’UPC invitent leurs compatriotes à « ne pas se constituer en la génération par qui la division commencera ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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