Théâtre : Jean-Pierre Guingané « est toujours là »

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23 janvier 2011 – 23 janvier 2019. Voilà 8 ans que le professeur et homme de théâtre Jean-Pierre Guingané a été arraché à l’affection de sa famille et des acteurs culturels. Ce mercredi 23 janvier 2019, ils étaient réunis, amis connaissances et étudiants à l’espace culturel Gambidi pour se remémorer les actes de l’homme.

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Entre danses, contes et humour, c’était une soirée pour se souvenir de l’homme dans sa relation avec les autres à travers les témoignages des uns et des autres. Nombreux sont ceux qui rappellent que c’était par Jean-Pierre qu’ils sont arrivés au théâtre.

Il était celui-là qui ne mettait pas de barrière entre lui et ses comédiens, qui collectait pendant ses tournées à l’extérieur du pays des fonds pour la vaccination au Burkina. Il avait fait de son centre, non pas un lieu où l’on ne vient apprendre que le théâtre, mais aussi des choses utiles pour la vie. 

« Il était vraiment sociable, il connaissait la  famille de chaque comédien. Je me rappelle  qu’à la naissance de ma fille, il était venu chez moi et y a passé toute la journée», se souvient Seydou Diallo, comédien.

«Lors des tournées, quand on traverse une région ou quand on séjournait dans une localité et qu’un comédien avait sa famille, il faisait tout pour passer dans cette famille », explique Boukari Tarnagda, écrivain et metteur en scène.

« Il me manque »

Sa confiance en ses collaborateurs était sans faille. Et Issouf  Bissiri se rappelle encore. « Je retiens que la première fois que j’ai tenu un sac contenant 30 millions de F CFA, c’était avec Jean-Pierre. Je n’étais pas comptable mais pas pure confiance, il venait de me connaître il y avait à peine 6 mois et il me donne sa mallette à garder».

Mais pour Mamadou Tindano, il est parti très tôt : « Il me manque parce qu’il ne m’a pas vu évoluer et j’aurai pu avoir toujours des conseils de lui pour m’améliorer ».

 «Il est toujours là, dira Elie Sawadogo, son ami et collègue, dans la mesure où le plus fort de son esprit a été matérialisé et qu’il y a des hommes et femmes aujourd’hui prêts à maintenir le flambeau ».

A ses enfants et sa veuve, certains rappelaient qu’ils étaient aussi des enfants de Jean-Pierre car il les prenait sous son aile.

«On s’est rendu compte, explique Claude Guingané, qu’on partageait notre père avec d’autres frères et c’est ça la richesse de ce lieu (l’espace Gambidi) ».

L’œuvre de l’homme se poursuit à travers le centre culturel « Gambidi » et l’école supérieure de théâtre devenue une référence au Burkina pour la formation des comédiens.

Alice Guingané, l’une de ses filles, ne peut qu’être fière de son père à travers ces différents témoignages :  «Je redécouvre tout ce que mon papa a été. On se rend compte que ce qui compte dans la vie, c’est ce qu’on laisse après soi. On apprend toujours, ça nous fait du bien. 8 ans après, ça fait plaisir de voir des gens venir nous soutenir et parler de lui ».

Revelyn SOME

Burkina24

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