Procès du putsch : Eddie Komboigo absent pour son audition

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A la reprise de l’audience du procès du Coup d’Etat de septembre 2015 le vendredi 1er février 2019, Achille Tapsoba a fini sa déposition. A sa suite, c’est l’adjudant Arouna Mandé qui a été appelé. Rapidement dans la matinée, il cède sa place à Moïse Nignan Traoré, membre du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) pour réagir sur le cas de l’accusé Salifou Sawadogo. Le témoin Traoré confirme, comme l’inculpé Sawadogo, la tenue d’une réunion du Secrétariat permanent du CDP dans la matinée du 16 septembre 2015. Si au début tout est clair, l’auditoire se retrouvera vite dans la confusion.

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Dans ses premières déclarations, Moïse Nignan Traoré, « camarade » de Salifou Sawadogo, tous membres du CDP, semblait soulager ou abonder dans le même sens que les déclarations tenues par M. Sawadogo. Le témoin confirme la tenue de la réunion de la matinée du 16 septembre 2015 et ajoute qu’au cours de celle-ci, la situation qui prévalait à Kossyam était méconnue. Tout comme l’inculpé Sawadogo.

Mais la suite est en nette contradiction avec les dires de l’inculpé. M. Traoré soutient qu’il n’y a pas eu de réunion dans la soirée au cours de laquelle une somme aura été remise à Salifou Sawadogo pour la « sécurisation des domiciles des cadres du parti ». Selon le témoin, c’est lors de la réunion de la matinée qu’Eddie Komboigo, président du CDP, a ramené 15 millions de F CFA pour la composition des dossiers dans le cadre des élections dont 10 millions de  F CFA pour le Kadiogo, alors que l’inculpé soutient que c’était dans la soirée.

Absent

Le témoin, qui était inculpé dans le dossier, est confondu par M. Sawadogo qui indique qu’il n’était pas présent dans la soirée au siège du parti. M. Traoré relativisera sa position plus tard. « C’est possible que l’argent n’ait pas été remis à la réunion », dit-il. Les murmures se soulèvent dans la salle. C’est dans cette posture de doute que l’audition du témoin prendra fin peu avant 12h 30, heure de la pause.

A la reprise, c’est le président du CDP, témoin, qui est appelé par le Président du tribunal. Mais Eddie Komboigo est absent. N’étant pas informé de l’absence, le parquet a requis que le témoin soit amené « par la force publique ». Le Président du Tribunal modère en indiquant au Parquet de « renouveler les diligences » pour que Eddie Komboigo soit présent pour son témoignage, le mardi 5 février 2019 pour que, dit-il, « nous n’ayons pas à faire recours à la force publique ».

Le Capitaine Somda Cuthbert, qui devait suivre, est également absent. Mais contrairement à Eddie Komboigo, le capitaine avait pris le soin de présenter un ordre de mission. Il serait en stage selon le parquet qui propose d’utiliser les Procès-verbaux (PV) du témoin en guise de déposition. Les parties civiles ne sont pas d’avis et souhaitent que « tous les témoins passent » physiquement à la barre. Le même vœu est partagé par les avocats de la défense. « Nous ferons diligence pour qu’il comparaisse », s’accorde le Parquet après interpellation du Président du Tribunal.

Le témoin suivant qui sera appelé par le Président du Tribunal est lui, bel et bien présent. Il s’agit du médecin colonel-major Yonaba Saidou, médecin de la Présidence du Faso. C’est lui qui « a pris soin » du Président de la Transition Michel Kafando lors de son « séjour » avec les éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) lors du coup de force de septembre 2015.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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