Journées promotionnelles des tubercules de la Sissili : Les acteurs en quête de stratégies d’émergence  des chaînes de valeur

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Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, a présidé la cérémonie d’ouverture de la 25e édition des Journées promotionnelles des tubercules de la Sissili, le jeudi 14 février 2019 à Léo. Des expositions, l’inauguration de la boutique commerciale de l’igname et des réflexions thématiques ont rythmé ce  jubilé d’argent.

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La 25e édition des Journées promotionnelles des tubercules de la Sissili s’est tenue du 14 au 16 février 2019 à Léo, sous le thème : « Quelles stratégies pour la promotion durable des chaînes de valeur tubercules dans la Sissili ».  Pour le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO,  ce thème interroge sur le rôle des acteurs directs, la durabilité de la production, la conservation, la transformation et l’accès à un marché stable et rémunérateur, le financement des activités et   les innovations possibles. Il a appelé l’ensemble des parties prenantes  à participer activement aux réflexions et aux débats lors du forum sur le thème afin de dégager de manière consensuelle les meilleures stratégies pour répondre efficacement aux défis actuels des tubercules dans cette province et au Burkina Faso.

Le ministre Salifou OUEDRAOGO a souligné la place  des  plantes à racines et à tubercules (la patate douce, le manioc et l’igname) dans le système agricole et  alimentaire de notre pays.  Il a relevé les performances de la Sissili où  la production des trois spéculations est passée de 26 400 tonnes en 2016 à environ 40 000 tonnes en 2018,  soit 25 850 tonnes  de patate, 8 900 tonnes  d’igname et 5 600 tonnes  de manioc. Mieux, cette province occupe  successivement  les première et deuxième positions en matière de production de patate et  d’igname au plan national.

La porte-parole de la coopérative NELVY, Adjaratou SALIA,   a d’ailleurs  indiqué que la production des tubercules constitue une tradition dans la province de la Sissili. Et de voir en ces journées promotionnelles  « des opportunités d’affaires et d’expression culturelle ».  Pour Mme SALIA, cette « vitrine » laisse subsister des difficultés en matière de transformation et de commercialisation des tubercules. « Sans de meilleures stratégies, l’émergence de la filière restera un rêve », a-t-elle martelé. Invitant tous les parties prenantes à s’impliquer dans la promotion des chaines de valeur, elle exprimé au ministre Salifou OUEDRAOGO des doléances relatives à la formation des acteurs, à la mise à disposition d’équipements  et à l’organisation de la filière.

Comme pour témoigner  sa disponibilité et l’engagement de ses services techniques à accompagner les acteurs de la filière, le ministre OUEDRAOGO   a remis aux producteurs des équipements  agricoles d’une valeur de près de six millions (6 000 000) de francs CFA.

Puis, il a inauguré la boutique commerciale d’igname de Léo d’un coût de plus de cinquante –huit  millions (58 000 000) de francs CFA,  construite par le Projet 1 du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS). Composé d’un salon, d’un magasin de stockage, de trois bureaux, d’une salle de réunion et d’une salle de vente et d’exposition, le joyau s’inscrit dans la logique de promotion des filières et de commercialisation des produits agricoles. Deux infrastructures similaires, notamment à Léo pour le fonio et à Nouna pour le sésame, complètent ce pan de la vision du P1-P2RS.

En marge des Journées promotionnelles des tubercules au cours desquelles il a visité plusieurs stands d’exposition, le ministre Salifou OUEDRAOGO s’est rendu dans  une exploitation agricole au secteur 4 de Léo. Sur un domaine agricole d’un (01)  hectare, Ibrahim COMPAORE déploie un système d’irrigation par aspersion lui permettant de produire de façon intensive, sans discontinuer, des céréales,  des cultures maraichères et du poisson. A l’issue du cycle de production en cours,   les cultures maraîchères composées d’aubergines, de carottes, de concombres, entre autres, rapporteront huit millions cinq cent mille (8 500 000) francs CFA au producteur COMPAORE. Il a sollicité l’aide au patron de l’agriculture burkinabè pour l’extension de son expérience. Salifou OUEDRAOGO a salué un modèle identique au prototype de l’exploitant familial placé  au cœur de sa stratégie de développement agricole.

Roger SANKARA

DCPM/MAAH

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