Ouagadougou : Fin de cavale pour des voleurs et des violeurs en attendant le procès

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Incorporé dans les Forces armés nationales sous le nom de son petit frère Yaogo Edouard et radié à la suite des mutineries d’avril 2011 pour vol qualifié, il vient de tomber dans les filets des enquêteurs du Service régional de police judiciaire (SRPJ) du centre, appuyés par leurs collègues de la Direction de la sûreté de l’Etat (DES) et de la Brigade anticriminalité (BAC) Ouaga. Des membres de deux autres gangs et l’acolyte de l’ex-soldat sont eux toujours dans la nature et la police s’active pour mettre la main sur ces derniers dont certains se livraient au viol collectif après avoir dépouillé leurs victimes féminines.

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Le commissaire Galbané Sayibou, chef SRPJ, secondé par les commissaires Kouarogo Jean Marie, Zabsonré Josué et leurs éléments ont mis fin aux agissements de trois groupes de gangsters spécialisés dans les « vols qualifiés », notamment des agressions par usage d’armes blanches suivies de vols avec effraction dans les domiciles privés, sur la voie publique et dans les lieux de commerce, ou de viols.

Radié pour vol qualifié

Le premier groupe est composé du duo constitué par Yaogo Edouard né en 1977, ex-militaire recruté sous le nom de son petit frère et radié en avril 2011 pour vol qualifié. Son binôme est, lui, toujours en cavale et les recherches se poursuivent en vue de le retrouver. Leur dernier coup remonte au 29 janvier dernier, date à laquelle ils ont emporté la somme de 16 millions de F CFA dont il ne reste plus qu’un million, saisi par les enquêteurs.

Le second groupe est lui spécialisé dans les vols et recels d’engins à deux roues. Trois des cinq membres qui le composent sont toujours en cabale. Les deux autres, Derra Souleymane, 42 ans, employé de commerce, condamné en 2016 à 18 mois de prison ferme pour vol de vélomoteur et Tiendrebéogo Hamado, 44 ans, jardinier condamné en 2007 à un an de prison pour faux monnayage, attendent eux d’être déférés devant le parquet.

Pour emporter les motocycles, « ils se rendent dans les lieux publics (lycées et collèges, marché) où ils surveillent les gens qui déposent leurs engins sans prendre de réelles mesures de sécurité », expliquent le commissaire Galbané. Ce qu’ils parvenaient à faire au moyen de fausses clés.

A défaut, poursuit l’enquêteur, ils se déplacent à deux sur un vélomoteur dont au moins une personne munie d’armes blanches (machettes, arrache clou) avec lesquelles ils assomment leur victime et s’emparent de son engin. Un mode opératoire qu’ils mettaient en œuvre la nuit aux heures tardives.

« Par la suite, les engins dérobés sont déposés dans les parkings (d’hôpitaux, de gares routières) le temps de les écouler. C’est ça qui nous fatigue souvent. Les gens viennent faire les déclarations de vol de leur engin. Pendant que nous recherchons, l’engin est déposé quelque part ». L’enquête aura permis de saisir 11 des vélomoteurs qu’ils ont dérobés.  

Le troisième groupe est lui spécialisé dans le cambriolage des lieux de commerce. Il est constitué par Sawadogo Karim, 39 ans, employé de commerce, condamné en 2015 à trois ans de prison ferme pour acte de grand banditisme. Il a été pris avec ses acolytes employés de commerce que sont Bargo Maouloud dit Tayba, 32 ans, Balima Rasmané, 30 ans, Warma Alaye, 29 ans condamné en 2016 à deux ans de prison pour détention et vente de stupéfiants. Tous sont domiciliés au quartier Nioko II de Ouagadougou.

Viol collectif

En plus du cambriolage suivi de vols, « les membres de ce gang n’hésitent pas à agresser leurs victimes aux moyens des couteaux et machettes dont ils disposent et se livrent parfois même à des actes de viol collectif ». Les enquêtes ont permis de savoir qu’ils ont agi ainsi en prenant deux femmes « en sandwich » avant de commettre l’irréparable.

« Dans la nuit du 01 au 02 février 2019, le gang a intercepté sur la voie publique deux filles qui ont quitté leur lieu de travail pour regagner leur domicile et après les avoir dépouillées de leur bien, les ont agressées sexuellement », livre le chef SRPJ Galbané Sayibou. B.K, élève professeur en stage, a été agressé et dépouillé de sa moto par trois des membres dudit groupe. Il est reparti avec celle-ci ce mardi 19 février 2019. « C’est un soulagement. Je remercie ceux qui ont œuvré à retrouver cette moto. Je leur souhaite bon courage et bon vent à eux ».

« je suis vraiment content de voir ma moto. Grâce à Wentenga. S’il n’y avait pas Wentenga, nous, c’est foutu ici hein », victime rentrée en possession de sa moto

Victimes retrouvées grâce à IRAPOL

Cela fait environ 24 mois que le ‘vieux’ B.Y ne se déplaçait plus à sa guise. Et pour cause, un jour il s’est garé devant une boutique au marché. Le temps d’en ressortir avec ses bagages sur sa tête pour rentrer à la maison, « ils sont venus démarrer la moto et partir ». Aujourd’hui, il rentre en possession de son unique moyen de déplacement. « Je ne sais pas comment je vais vous remercier. Cela fait deux ans que je marche à pied. Cette fois-ci, je suis vraiment content de voir ma moto. Grâce à Wentenga. S’il n’y avait pas Wentenga, nous, c’est foutu ici hein », dit-il.

Ouédraogo Ibrahima a mis plus de temps que lui pour revoir sa moto de service. Ce juriste en a été dépossédé en 2014. « Précisément le 30 octobre. C’est lors de l’insurrection. Le service a été mis à sac. Les gens en ont profité pour ramasser tout ce qu’il y avait. Tout a été emporté », confie-t-il. Environ cinq ans plus tard, il se dit content de voir que « la police ait pu au moins mettre la main sur un des voleurs pour qu’on puisse récupérer la moto aujourd’hui ». Une moto dont le temps a eu raison  tant elle est rouillée.

La remise de 20 vélomoteurs sur un total de 27 saisis par le SRPJ centre a été facilitée grâce au système Identification, Rapprochement, Analyse de Police (IRAPOL). C’est un « projet entièrement conçu par des compétences endogènes » et bâti sur un système d’information mutualisée au profit de tous les acteurs de la sécurité intérieure.

Mis à la disposition de la police et de la gendarmerie pour identifier des victimes des différents objets à restituer en cas de saisie et ce peu importe le lieu où le bien a été soustrait à son propriétaire. « Même si c’est à Falangountou qu’on a retrouvé votre engin, dès qu’on rentre dans le système, on dit que tel engin a été volé, tel jour, à tel jour et voici la victime. C’est cela qui nous a permis de retrouver le maximum de victimes », vante le chef du service de police judiciaire.

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