Burkina: Isaac Zida « n’exclut pas la possibilité » d’être candidat en 2020

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Promu général de division à la fin de la Transition politique, radié pour désertion en temps de paix par le président du Faso, chef suprême des armées, l’ancien président et Premier ministre Yacouba Isaac Zida, exilé au Canada, n’exclut pas la possibilité de réoccuper le palais de Kossyam à l’issue des échéances de 2020.

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Après avoir « observé le silence » trois ans durant depuis son exil canadien, Yacouba Isaac Zida a accordé une interview au correspondant de la chaine France24. Le lieutenant-colonel promu général de division en juin 2015 par Michel Kafando, président de la Transition dont il a été le chef du gouvernement a été « rayé » des effectifs des forces armées nationales à compter du 26 février 2016 pour « absence irrégulière de plus de six jours ».  Selon l’intéressé, il était temps de couper court à « toutes (les) calomnies mensongères (qui) ont été dites sur [son] compte ».

Remis « en cause ma sécurité et ma liberté »

Pourquoi avoir quitté et décidé de rester au Canada ?  Le général informe avoir quitté le Burkina Faso après l’obtention d’une « permission » pour revoir sa famille installée au Canada. Mais pendant qu’il jouissait de cette autorisation auprès des siens, il confie avoir reçu « des informations (qui) mettaient en cause ma sécurité et ma liberté ». Le choix « de ne plus rentrer » et de rester au Canada, « un pays de droits », est vite fait.  L’ancien président et Premier ministre accuse « les autorités en place [d’avoir] monté toute une cabale politico-judiciaire contre [sa] personne ».

L’ancien chef de gouvernement installé à Ottawa depuis janvier 2016 a fait l’objet d’une enquête sur des transactions financières suspectes après que son épouse ait été interceptée avec 208 000 euros en espèces à l’aéroport. Lui dit n’avoir « jamais reçu ni un policier, ni un enquêteur de la gendarmerie pour [le] questionner sur ces faits ».

Trois ans après avoir quitté le palais de Koulouba, l’ancien Premier ministre accepte enfin s’exprimer sur la gestion de la transition qui, « malgré quelques griefs, globalement était un succès (un président élu, un parlement et donc la vie politique avait complètement repris selon les principes démocratiques) » à ses yeux.

L’ancien membre du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dissous à l’issue du coup d’Etat de septembre 2015 s’est aussi exprimé sur le procès en cours du putsch. Yacouba Isaac Zida a fait part de son souhait de voir « qu’à l’issue de ce procès le peuple burkinabè, les victimes et leurs familles aient droit à la vérité et que l’on puisse aller vers d’autres étapes ». Sans revenir sur la dissolution de son ancienne unité  fin septembre 2015 après le rétablissement de la Transition, l’officier supérieur, partage ses observations depuis son envol pour le Canada. « Les dirigeants (qui fournissent des efforts) ne semblent pas être à la hauteur des défis », dit-il.

Dans les starting-blocks pour 2020 ? L’ancien chef de l’Etat, qui a publié « Je sais qui je suis », tome I de ses mémoires, n’écarte pas l’éventualité. « Je ne me suis pas encore prononcé sur une éventuelle candidature mais je n’exclus la possibilité d’être candidat en 2020 », a déclaré Yacouba Isaac Zida.

Synthèse de Oui Koueta

Burkina 24

      

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Oui Koueta

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