Journée des jeunes femmes chercheures de l’IRD :  Les conseils pratiques des doyennes à leurs jeunes sœurs

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L’Institut de recherche pour le développement (IRD) a organisé, le mardi 26 mars 2019 à Ouagadougou, une journée d’étude des jeunes chercheures. Cette journée a permis aux doyennes de donner des conseils pratiques à leurs jeunes sœurs afin de renforcer leur engagement des femmes dans la recherche scientifique.  

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 La journée a débuté par la présentation de travaux de 11 doctorantes avec des thèmes de recherches aussi intéressants les uns que les autres et dans des domaines aussi variés comme la Biochimie, les énergies renouvelables, la Biologie, les Mathématiques, le droit et de la Sociologie. Tour à tour les jeunes chercheures ont présenté leur résultat de recherche afin de recueillir les critiques et observations des paires. Aminata Séré en biochimie-microbiologie, a travaillé sur le thème « Insectes comestibles au Burkina Faso : potentiel nutritionnel et propriétés fonctionnelles » et Fati Zoma en physique et chimie de l’environnement a axé ses recherches sur « Choix d’un matériau sol approprié pour la construction ». 

A la suite des différentes présentations, deux femmes engagées dans le milieu scientifique ont partagé leurs expériences avec les participants. Il s’agit du Pr Yvonne Bonzi, chimiste et directrice générale de l’Institut des Sciences (IDS) et Dr Marie-Thérèse Arcens Somé, sociologue et directrice générale du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER).

 Issue d’une famille modeste, Pr Bonzi a affirmé que rien ne la prédisposait à être ce qu’elle est aujourd’hui. Elle a reconnu, cependant, que le secret d’un tel exploit réside dans l’éducation que l’on donne aux enfants. C’est pourquoi elle a rappelé à ses jeunes sœurs, la nécessité de se battre. « Nous sommes dans des conditions difficiles mais il faut lutter pour être à la hauteur », a dit Pr Bonzi.  Comme astuces, elle a évoqué l’amour de ce que l’on fait, la volonté, la vérité, la modestie et l’humilité, le partage entre autres. « Un scientifique qui ne partage pas n’en est pas un. On apprend en partageant », a-t-elle précisé. Pr Yvonne Bonzi a regretté le fait que la génération actuelle de chercheures se soit abonnée à la paresse, au mensonge et à l’argent. Elle l’a invité alors à rompre avec ces habitudes qui lui sont préjudiciables.

Sénégalaise d’origine, Dr Marie-Thérèse Arcens Somé, a dit avoir arrêté ses études après son DEA suite à son mariage. Décidée à poursuivre, elle a fait son doctorat à 40 ans. Actuelle DG du FONER, elle a rappelé qu’elle a bénéficié de l’appui de son mari et de ses patrons, ce qui lui a permis d’y arriver malgré les nombreux défis.

Elle a dénoncé l’empressement des jeunes chercheures pour se marier, toute chose qui, selon elle, constitue un obstacle majeur à leur parcours. Pour Mme Somé, il faut plutôt se fixer des objectifs à atteindre avant le mariage parce qu’une fois dans le foyer, on porte plusieurs casquettes. « Au bureau, on est DG, ministre,…et à la maison, on est mère et épouse », a-t-elle révélé.

L’intervention des deux invitées a suscité l’intérêt des participants qui, entre félicitations et admirations des parcours de leurs aînées jugés ‘’exceptionnels’’, ont multiplié les questions pour se faire ‘’des carapaces’’ à même de supporter les coups. La  journée consacrée aux femmes et la recherche pour le développement a été bouclée par la remise d’attestations à celles qui ont présentés les résultats de leurs recherches.

Tielmè Innocent KAMBIRE

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