Niger : Assassinat de Baré Maïnassa, 20 ans déjà

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Le 9 avril 1999 était assassiné le président Ibrahim Baré Maïnassara. Trois autres personnes, à savoir son chauffeur, son meilleur ami et un lieutenant, avaient été tuées en même-temps. Vingt ans après, l’opacité reste intacte  sur les circonstances de sa mort et de ses compagnons d’infortune.

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En 2015, la cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) indiquait que les droits de la famille Baré n’avaient pas été valorisés et exigeait au Niger de faire la lumière sur les événements qui ont entouré la mort de l’ex-président nigérien le 09 avril 1999. Ces recours ne devraient pas faire éclater la vérité si l’on s’en tient aux rejets de toutes les plaintes au motif qu’une amnistie constitutionnelle avait été conférée aux « auteurs, coauteurs et complices » de l’assassinat comme l’a indiqué Alia Rayana Baré, la fille de l’ex-président à RFI.

« Ce que l’on attend est très simple. Nous voulons l’ouverture de l’enquête afin de connaître exactement les circonstances dans lesquelles cela s’est déroulé et les personnes impliquées, les têtes pensantes, les personnes qui ont commandité. Quatre chefs de l’État se sont succédé. Rien n’a été fait. Chaque fois, on nous renvoie à cette amnistie de manière obstinée, sans justifier, alors que nous savons clairement que rien n’empêche l’ouverture de cette enquête. Judiciairement, légalement, rien ne l’empêche », précise Alia Rayana Baré, la fille de l’ex-président Baré.

« Nous avions été reçus par le ministre de la Justice, il y a un an, pour lui demander pourquoi ce n’était pas fait. Il nous avait alors dit qu’aucun obstacle n’était émis. Il y a de cela un mois, j’ai un peu forcé la porte du procureur de la République pour venir le voir de manière informelle en disant : « Comment cela se fait-il que nous n’ayons pas de réponse ? ». Il m’a répondu de manière officieuse que la réponse était négative, qu’il souhaitait rejeter notre demande en s’appuyant toujours sur l’amnistie mais qu’il ne savait pas quelle était la formulation exacte à prendre. Donc, clairement, en fait, l’État gagne du temps, nous ignore », a-t-elle souligné.

Au regard de cette succession de démarches infructueuses, Alia Rayana Baré conclut que l’on cherche à protéger des personnalités.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI.FR

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