Procès putsch : Djibrill Bassolé « assistera » aux audiences depuis sa résidence surveillée

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L’audience de ce mercredi 12 juin 2019 a débuté avec l’appel des accusés. Outre les neuf personnes non présentes depuis le début du procès, seul le général Djibrill Bassolé était absent. Le parquet a interrogé le conseil de l’accusé sur l’absence de celui-ci. Me Dieudonné Bonkoungou a alors rétorqué que son client « est malade, raison pour laquelle il est absent ». Mais le parquet réclame des preuves.

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L’absence de Djibrill Bassolé depuis le début des audiences du Coup d’Etat de septembre 2015, le 11 juin 2019, a été longuement débattue au Tribunal militaire. Selon le Parquet militaire qui se base sur les rapports faits par l’escorte du général Djibrill Bassolé, celui-ci refuserait de comparaître.

L’avocat du mis en cause le défend en indiquant que la « maladie de Djibrill Bassolé est de notoriété publique », et poursuit Me Bonkoungou, « ne pas comparaître ne signifie pas qu’il refuse de comparaître (…). Le parquet ne peut pas faire la preuve que mon client refuse de comparaître ». En réponse, le Parquet a demandé la production d’un « document » attestant de l’incompatibilité entre la « maladie » du général et sa présence au procès.

Le Président du Tribunal, en guise de décision, a commis séance tenante, un huissier pour remettre une sommation à comparaître à l’endroit de l’accusé Djibrill Bassolé, à sa résidence surveillée. L’audience s’est alors poursuivie et parole a été donnée aux avocats des parties civiles pour défendre les intérêts de leurs clients.

Dans la soirée, le point de l’affaire a été fait à la fin de la plaidoirie de Me Séraphin Somé, avocat de la Partie civile. L’huissier a effectivement, selon le rapport lu par le greffier, passé l’information à Djibrill Bassolé le « mercredi 12 juin à 13h 25 ». L’accusé, depuis sa résidence surveillée s’est expliqué. « Je n’ai jamais refusé d’aller au procès (…) Compte tenu des douleurs que je ressens, je me sens incapable d’assister au procès », explique-t-il dans le rapport.

Sur cette nouvelle donne, « en l’absence d’un certificat médical », le parquet a requis que le point des audiences contenu dans le plumitif (le registre sur lequel sont portées toutes les informations de l’audience, ndlr) soit fait à l’accusé chaque soir à son domicile par le greffier. « Qu’il lui soit fait selon votre décision » a, pour sa part, rétorqué Me Bonkoungou, avocat de l’accusé.

Au finish, le président du Tribunal a acquiescé la demande du parquet. Ainsi, après chaque audience, le greffier se transportera à la résidence surveillée de l’accusé, Djibrill Bassolé, pour qu’il prenne connaissance des débats et « lui donner lecture de ce qui a été consigné dans le plumitif ». 

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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