Arbitres de football : Les frères Paré racontent une tentative de corruption

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Après avoir sillonné plusieurs stades de l’Afrique, les frères Paré ont de riches souvenirs de leur carrière. Les tentatives de corruption, ils les ont connues. Cependant, les frères jumeaux ont tout fait pour ne pas tomber dans le piège. Cela se fait toujours en forçant le respect des corrupteurs. Ils expliquent une tentative de corruption au Nigeria. C’est Losseni Paré qui raconte.

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« C’était entre Enyimba du Nigeria et Heart of Oak du Ghana. Je sais qu’il y a eu beaucoup d’arrangement pour que le Nigeria passe. On nous a tentés. Mais on a esquivé. Diabi est là si je mens, il peut témoigner. La nuit, on a vu une colonne de filles qui défilaient. Ils sont allés les sélectionner à l’Université. Et on s’entend dire de choisir ce qu’on veut. C’est eux qui gèrent. Tout cela existe pour la corruption. On leur a dit qu’on n’était pas venu pour ça. Nous leur avons même dit qu’ils nous faisaient du mal. On va faire ça et puis aller siffler avec quelle force ?

Le jour du match

Calmement, on les a refusées. Le clou de la chose c’était quoi ? Le jour du match, on s’est réveillé avec une grande pluie. Malgré tout nous avons joué parce qu’on avait pu dégager. A la 90e minute, le match était à 0-0. Mais à la mi-temps, quand on est rentré, le terrain était plein à craquer malgré le temps. On se voyait pour un débriefing quand une porte s’est ouverte brusquement.

Et qui entre ? C’est le gouvernement de cet État qui est venu tomber devant nous. Et il pleurait. Ils disaient en Anglais, « je vais devenir quoi si je ne gagne pas ce match ? ». Il pleurait vraiment à chaudes larmes. Nous-mêmes on avait la chair de poule. Le commissaire est venu. C’était le protocole de Ayatou (ancien président de la CAF). Il l’a chassé en vain. Il a été obligé d’appeler les forces de l’ordre. Mais comme c’est leur patron… Mais finalement, on a pu le sortir.

Un but salvateur

Ce match, à 90 minutes, c’était 0-0. On a présenté trois minutes de temps additionnel. Quand je dis que l’arbitrage il y a de la chance… La troisième minute a commencé quand un attaquant a déclenché un tir depuis le rond central… On voyait le ballon qui tournait. On dirait que ça sortait. Le gardien était même arrêté et il croyait que ça sortait. Mais on dirait que c’est Dieu qui a poussé le ballon qui est parti rentrer dans les filets.  Immédiatement le terrain a été envahi. Nous sommes rentrés en vitesse. Imaginez ce qu’ils auraient pu nous faire (s’ils avaient perdu) ? Les quelques secondes restantes, nous n’avons plus sifflé. Nous avons eu la chance! ».

Propos recueillis par Boukari OUEDRAOGO

Burkina24

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