Sahel : Des acquis engrangés malgré les difficultés dans la Province du Séno

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Du 10 au 11 Juin 2019, s’est tenu la deuxième session du comité technique ad’hoc en charge de suivre le projet «Insertion et stabilisation socio-économique des jeunes et femmes dans la Province du Séno dans le Sahel». Placé sous l’égide de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), cet atelier avait pour objectif, de faire l’état des lieux de la mise en œuvre du projet, recueillir les suggestions et contributions des participants en vue de mieux réussir la mise en œuvre du programme d’activités restant de l’année 2019.

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Le projet «Insertion et stabilisation socio-économique des jeunes et femmes dans la Province du Séno» est réalisé à travers le Fonds fiduciaire européen d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique. Pour une meilleure gouvernance du projet, un Comité technique ad ‘hoc a été mis en place en janvier 2018. La 1ère session de ce comité ad ’hoc s’est tenue les 25 et 26 Janvier 2018.

Conformément aux dispositions de la note de service portant mise en place de ce comité ad ‘hoc, cette deuxième session ordinaire permettra de partager le bilan de la mise en œuvre des activités de l’année 2018 et les réalisations du premier semestre 2019, d’échanger sur les difficultés rencontrées et les solutions envisageables mais aussi d’examiner le plan de travail de l’année 2019, dernière année de mise en œuvre du projet.

Domenico Bruzzone, Directeur régional de l’AICS au Burkina tout en rappelant la volonté de perpétrer les intérêts politiques et institutionnels de l’Italie avec le Burkina, à travers l’implantation récente d’une ambassade italienne à Ouagadougou, a invité les participants à plus d’ardeur pour la bonne conduite de ce projet. Aussi, M. Bruzzone a félicité Marina Palambaro, coordonnatrice du projet et toute son équipe pour leur abnégation.

Plusieurs réalisations à l’actif des ONG

Après amendements et propositions faites sur la restitution des bilans d’activités, les ONG présentes ont donné les détails sur leur plan d’actions de 2018 et 2019, les résultats obtenus, les difficultés et propositions concrètes pour la suite du projet.

Ils ont dit…

Eric Pitoi, de la Délégation de l’UE en charge des financements du Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique

«Ce projet a pour objectif de créer l’employabilité pour une grande majorité des jeunes et femmes dans une région qui souvent, présente des difficultés par rapport à l’employabilité de ses populations. Il est entré dans une phase active depuis début 2018 avec des réalisations concrètes sur le terrain qui permet à la fois de favoriser le dialogue entre les jeunes et les femmes, et de dynamiser les activités des communes et de mettre en place des projets socioéconomiques orientés autour de l’agriculture et l’élevage. C’est un véritable défi mais il est important de maintenir le financement dans cette zone. Notre rôle au niveau de l’UE, c’est de maintenir le maximum d’activités, de présence de l’Etat et des partenaires auprès des populations pour qu’elles ne se sentent pas abandonner et que de par les activités socioéconomiques, elles puissent se sentir bien chez elles et que cela puisse participer et contribuer à paix sociale et à la stabilisation dans la zone.»

Magloire Alain Koussoubé, de l’ONG CISV

«C’est un projet plus ou moins atypique parce que ses lignes directrices contenaient déjà les activités et les sites et il revenait aux prestataires d’implémenter les activités sur le terrain en tenant compte des réalités du terrain. Chose qui nous a amené à faire des investigations sur le terrain. Nous avons donc été à faire des réaménagements techniques afin d’adapter les ouvrages aux sites identifiés. Nous avons commencé l’implémentation du projet sur le terrain en juin 2018 pour 18 mois et déjà plusieurs acquis ont été engrangés malgré les difficultés.

Bokoum Youssoufa Hama, maire de la commune de Bani

«Nous avons l’exemple du village de Toualalaga qui n’avait aucun point d’eau et cette situation faisait que pendant la période de la saison sèche, ces populations étaient obligées de migrer vers les points d’eau dans les villages voisins. Grâce à ce projet, ce village a bénéficié d’un forage d’un débit de 18m3 d’eau. Désormais, ces populations pourront rester dans leur village et s’adonner à d’autres activités. Nous souhaitons donc que toutes les activités entrant dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet arrivent à termes.»

Adaogo Yougbaré, chargé de projet à l’ONG OXFAM

«En plus des infrastructures agro-pastorales réalisées, il y a aussi l’aspect de la gouvernance foncière sur laquelle nous allons mettre le paquet dans les différentes communes. Cela consistera à mettre en place des cahiers de charge pour gérer les espaces pastoraux et les infrastructures agricoles. Cela va impliquer les collectivités locales dans les différentes communes. Le bilan que nous allons faire à la fin du mois de novembre nous permettra de capitaliser ce projet dans les trois communes dont nous avons en charge.»

Aziz Diallo, député maire de la commune de Dori

«C’est un projet initialement qui nourrissait beaucoup d’espoirs. Il y a eu quelques lenteurs au niveau du démarrage pour des raisons administratives. Nous sommes très fier qu’il soit mise en œuvre actuellement. Il y a des activités déjà réalisées et les populations en bénéficient sur le terrain. Nous félicitons donc ces avancées mais nous avons aussi relevé les difficultés rencontrées sur le terrain afin de voir les solutions à y apporter. Il y a un vrai engouement autour de ce projet et nous en sommes heureux. Nous travaillons avec les responsables du projet pour voir ce qui peut être fait avec l’appui du gouvernement, pour que ces populations ne se sentent pas délaisser. Parce qu’à terme, ce sont ces projets qui nous permettrons de repousser les frontières du mal.»

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Rédaction B24

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