Burkina : Save The Children célèbre son centenaire

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Emelie Fernandez, directrice pays de Save the children/ Burkina Faso a procédé dans la matinée de ce mardi 16 juillet 2019 à Ouagadougou, à l’ouverture de la cérémonie officielle de commémoration du centenaire de Save the children. Cette commémoration a été placée sous la présidence du Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Ladite cérémonie  veut magnifier les efforts de part et d’autre, mais aussi rappeler les défis à relever afin de créer un environnement plus sûr et protecteur des enfants.

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 « L’humanité doit aux enfants ce qu’elle a de mieux à donner » est l’une des citations clés que Save The Children s’efforce de mettre en œuvre par ses actions dans 120 pays du monde depuis 100 ans.

L’objectif de l’organisation a été de travailler pour que d’ici l’horizon 2030,  plus aucun enfant ne meurt de maladie évitable avant ses 5 ans, que tous les enfants aient accès à une éducation de qualité et plus aucune violence ne soit tolérée sur les enfants. Dans le 3e rapport publié sur l’indice de privation de l’enfance, Save The children a classé les pays du monde sur la base de facteurs qui font sortir les enfants de leur enfance, notamment le mariage d’enfant, la malnutrition, la déscolarisation, les grossesses précoces, le travail des enfants.

La directrice pays, Save The Children/ Burkina Faso, Emelie Fernandez, a affirmé que « selon l’UNICEF, 52% des femmes ont été mariées avant 18ans et que le Burkina Faso affiche le 5e taux de prévalence du mariage d’enfants le plus élevé au monde ».

Mariées trop tôt

Cependant, plusieurs facteurs tels que la pauvreté des populations, la survivance de certaines normes socio-culturelles, la dévalorisation de la jeune fille, les inégalités entre les sexes et la faiblesse du niveau d’éducation peuvent expliquer le fait que de nombreux parents continuent à accepter de donner leurs enfants en mariage avant l’âge requis.

Mais ces parents sont sans savoir que le mariage a des conséquences dévastatrices sur la vie de la jeune fille. « Les filles mariées trop tôt ont un risque élevé d’avoir des complications dangereuses lors de la grossesse et de l’accouchement et de souffrir de violence domestique. Avec le fort taux d’abandon scolaire du fait de leur mariage, elles ont un accès faible à l’éducation et aux opportunités économiques », a expliqué Emelie Fernandez.

Elle a pensé que « malheureusement, le code des personnes et de la famille au Burkina Faso autorise toujours le mariage des filles avant 17 ans, ce qui ne protège pas juridiquement les enfants ».

Au cours de cette cérémonie, deux enfants Alizèta et Catherine ont lancé un message de plaidoyer sur le mariage d’enfants. Elles ont demandé au Président du Faso la révision du Code des personnes et de la famille, qui dans sa mouture actuelle, permet que des filles de 17ans soient mariées, voire plus tôt dès 15 ans avec le consentement des parents.

Plaidoyer

« Nous voudrions saisir cette occasion pour plaider spécifiquement pour votre implication en vue du relèvement de l’âge minimum légal du Code des personnes et de la famille. En le faisant, vous mettrez le Burkina Faso en phase avec ses engagements internationaux. Surtout, vous allez certainement améliorer l’éducation, la santé, les compétences et les perspectives d’emploi au profit des jeunes filles », ont-elles mentionné.

De l’avis du Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, en ce qui concerne le mariage des enfants, au-delà des lois et des textes à prendre il est important qu’il y ait un plaidoyer fort aussi bien vis-à-vis des autorités coutumières et religieuses, des parents afin de faire connaitre les droits des enfants.

Le Président du Faso a tenu à rassurer que le Code pénal et le Code de la famille seront mis en phase pour que l’âge du mariage soit ramené à 18 ans.

Sécurité

A la question du contexte sécuritaire dans les zones à risque qui contraint les enfants d’aller à l’école, « nous poursuivons la réflexion pour voir dans quelle mesure également, à travers des questions de tablettes, on peut assurer dans une meilleure sécurité de la formation de nos enfants dans les zones à haut risque, en attendant que nous puissions rétablir la paix et la sécurité dans ces zones », a indiqué Roch Marc Christian Kaboré.

Save The Children est une ONG qui œuvre dans la promotion des droits des enfants à travers le monde. Elle s’implique dans le renforcement du système de santé, le contrôle de l’effectivité de la gratuité des soins, la planification familiale et la santé sexuelle et reproductive des jeunes.

Aïna TOURE (stagiaire)

Burkina 24

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