8e TAC : Projecteurs sur les difficultés

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Roch Kaboré et Alassane Ouattara le concèdent en chœur. « Des difficultés subsistent » dans la mise en œuvre des décisions et recommandations issues de la conférence au sommet du septième Traité de coopération et d’amitié (TAC). Réunis pour la huitième fois depuis juillet 2008, les gouvernements burkinabè et ivoiriens marquent leur volonté commune de « surmonter » les obstacles.

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Après Yamoussoukro en 2018, Burkinabè et Ivoiriens sont réunis à Ouagadougou dans le cadre du Traité d’amitié et de coopération qui occupe depuis juillet 2008, « une place de choix dans l’agenda politique » des deux Etats voisins qui entretiennent des « liens historiques de fraternité et de solidarité des peuples ».

Pour le président burkinabè, le TAC « traduit [leur] attachement au renforcement continu des excellents liens de solidarité et d’amitié ». Cependant, même s’il dit noter « avec beaucoup de satisfaction que de nombreux accords ont été signés », il relèvera que « des difficultés subsistent ».

Les experts issus des deux pays ont planché sur celles-ci les 29 et 29 juillet pour déterminer ce qui les empêchent d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. Ces objectifs, ce sont les projets de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, celui de réhabilitation du chemin de fer Yamoussoukro Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao et sur le Niger.

L’interconnexion entre les deux pays c’est aussi et surtout l’approvisionnement du Burkina Faso en électricité à partir de la Côte d’Ivoire. Ce projet connait des difficultés en raison des « pannes sur les ouvrages électriques de transport de la partie burkinabè et le début de l’approvisionnement en électricité à la suite de la mise en œuvre de l’interconnexion entre le Burkina et le Ghana », rapporte Sidwaya dans son édition spéciale sur le TAC 2019.

Il se pose également la fluidité et la libre circulation des personnes et des biens, la matérialisation de la frontière et la coopération dans le domaine de la sécurité et du terrorisme. Tous s’accordent, pour « surmonter » les difficultés de mutualiser leurs efforts et moyens sur le plan bilatéral tout en « s’assurant l’appui » de leurs partenaires dans la mobilisation des ressources et compétences nécessaires à la mise en œuvre des actions communes.

« Nous devons toutefois déplorer la lenteur, voire le non-démarrage de certains chantiers », a relevé le président ivoirien. Alassane Ouattara a cité le projet de réhabilitation du chemin de fer, la matérialisation de la frontière et la question des ex-occupants du Mont Péko.  « Il n’est jamais trop tard pour bien faire », dira-t-il.

« Le TAC se pose et s’impose alors à nous », Roch Kaboré, président du Faso

Au cours de cette huitième édition du Traité d’amitié et de coopération qui « se pose et s’impose alors comme une base d’amélioration continue des conditions de vie et de séjour de nos populations », les deux gouvernements seront invités à se concerter sur ce que le président ivoirien nomme « orpaillage clandestin » et qui nécessite selon lui des efforts communs pour le bien aussi des économies que pour l’environnement et la santé.

L’inscription du sujet dans l’agenda n’est pas fortuite. Un de ses prédécesseurs, l’ancien président Henri Konan Bédié avait déclaré et maintenu ce que le gouvernement ivoirien avait qualifié de « propos d’une extrême gravité, appelant à la haine de l’étranger ».

H. K. Bédié avait, à la même occasion, invité le gouvernement « à la fermeture des sites d’orpaillage clandestin». Il ressort du recensement de 2014 que les Burkinabè seraient 3,5 millions en Côte d’Ivoire dont la population est estimée à un peu plus de 19 millions d’habitants. Et 61 % d’entre eux y sont nés. « L’examen de cette question est une urgente nécessité », a déclaré Alassane Dramane Ouattara.

Fédération des efforts contre l’insécurité

Touché par le terrorisme avec son « impact négatif » sur les économies, Ouagadougou, Niamey, Nouakchott, Bamako et N’Djamena ont opté de s’unir dans le G5 Sahel. Sous la houlette du président (ivoirien) de la commission de la CEDEAO, Jean Claude Brou s’est tenue en février la rencontre dite initiative d’Accra qui a connu l’engagement du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo pour une « coopération active » avec le G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme.

Il est prévu la tenue à Ouagadougou d’un sommet extraordinaire en septembre autour de la question. La conférence au sommet a servi au président du Faso pour « reconnaître le leadership » de ses pairs « en l’occurrence » celui du président ivoirien pour son « engagement déterminé à mener de concert la lutte contre ce phénomène ». Il lui a été décerné la Dignité de grand-croix de l’Ordre nationale de l’Etalon du Burkina Faso.

Oui Koueta et Jules César KABORE

Burkina24

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Oui Koueta

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