Procès putsch : « Il n’y a aucune preuve contre Diendéré » (Avocat)

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Le procès du putsch de septembre 2015 suit son cours du côté du Tribunal militaire toujours délocalisé à Ouaga 2000. Le jeudi 1er août 2019, des avocats de la défense ont tenté, à nouveau, de prouver l’innocence du Général Gilbert Diendéré. Des arguments jugés béton, les défenseurs de l’Officier supérieur pensent en disposer.

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Dans cette affaire de putsch, pour les infractions de meurtres et de coups et blessures volontaires retenues contre « Golf », ses conseils ont plaidé l’acquittement. Dans ses propos argumentatifs, Me Maria Kanyili, a voulu savoir quel manifestant leur client a tué et à quel soldat a-t-il demandé de commettre un crime.

« On vous demande de condamner sans vous donner d’éléments. Le parquet n’a pas apporté la moindre preuve, en ce qui concerne les infractions de meurtres et de coups et blessures volontaires », a-t-elle clamé. L’avocate a fini par demander l’acquittement pur et simple du Général pour manque d’éléments constitutifs.

Son confrère, Me Abdou Latif Dabo, lui emboîte le pas pour prendre à contre-pied les arguments du Ministère public. Il a estimé que les accusations du Parquet sont « arbitraires » du fait d’un manque de preuves « palpables ». « En matière pénale, toute accusation doit être suivie de preuves. Or, il n’y a aucune preuve contre le Général Diendéré », foi de l’homme en robe noire.

« Il faut douter des éléments que le Parquet vous a fournis »

A écouter la défense de Diendéré, le Président du Tribunal n’a pas à ressentir une gêne, s’il venait à acquitter le présumé cerveau du putsch. Même si celui-ci  était considéré comme le « père spirituel » du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Pour Me Dabo, il est temps de mettre fin aux stéréotypes autour de l’image de l’homme. Car, a-t-il insisté, celui-ci est resté « loyaliste » et ne saurait être qualifié de « traître ».

« Votre rôle n’est pas de condamner. Il revenait au Procureur militaire de vous fournir suffisamment de preuves. Ce n’est pas le cas. Lorsque vous entrerez en délibération, il faut douter des éléments que le Parquet vous a fournis », a-t-il déclaré.

Des appels téléphoniques, a rappelé Me Olivier Yelkouni, ont valu au Général Diendéré l’infraction de trahison. Il s’agit d’une charge « insensée », selon lui, car, a-t-il poursuivi, l’on ne voit nulle part le Général en train de demander du soutien. « Nous vous invitons, Monsieur le Président, à juger ce que vous avez vu et non ce que vous n’avez pas vu », a laissé entendre Me Yelkouni.

L’audience se poursuit ce vendredi 2 août 2019 au Tribunal militaire de Ouagadougou. Les avocats de Diendéré ont toujours la parole.

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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