Autorité de l’Etat : Les réprobations du Premier ministre face à la « défiance »

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Le gouvernement annonce être « disponible pour ouvrir des négociations et des discussions avec toutes les forces sociales » mais refuse tout accommodement face à tout ce qui s’apparentera à une « défiance » de l’autorité de l’Etat. Surtout pas en provenance de « ceux qui sont chargés de [la] garantir ».  

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Le mercredi 26 juin 2019, le Syndicat national des administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) organisait – en l’absence d’une autorisation de la mairie de Ouagadougou – une marche de la bourse du travail en direction du premier ministère en passant par les avenues de la nation et de l’indépendance.

« C’est normal qu’il y ait des revendications, des préoccupations qui s’expriment au niveau des travailleurs quelles que soient les structures auxquelles ils appartiennent. Mais nous disons que les administrateurs civils sont ceux qui ont reçu une formation au niveau de notre école nationale d’administration et de magistrature qui doivent être les premiers garants d’une certaine sécurité au niveau de l’ensemble du pays », a réagi Christophe Dabiré mardi 13 août.

Dépositaires de l’autorité de l’Etat, les administrateurs civils, secrétaires et adjoints administratifs indiquaient en conférence de presse le 4 mai 2019 être « désemparés, déboussolés, délaissés, démotivés face à l’indifférence du premier responsable du département ». Le ministre d’Etat Siméon Sawadogo ne leur servirait que du « dilatoire » depuis le 26 avril 2016, date à laquelle, ils ont déposé leur plateforme revendicative auprès du Premier ministre de l’époque Paul Kaba Thiéba.

Les marcheurs du 26 juin dernier n’ont pas été reçus au palais de Koulouba par son successeur Christophe Dabiré. Ce que reprouve l’actuel chef de l’exécutif, ce sont les « manières » dont ils usent pour s’expliquer. Le Premier ministre assure que son équipe est « disponible pour ouvrir des négociations et des discussions avec toutes les forces sociales ». A condition, dit-il, que les partenaires sachent « raison garder » en agissant de sorte à aboutir à la conception d’« un Etat dont l’autorité est respectée par tout le monde ».

Quant aux agents « les plus proches » du gouvernement et des administrés, ils devraient « donner l’exemple » lorsqu’il s’agit de « gérer » certaines situations, conditionne M. Dabiré. « Ils peuvent avoir des revendications qui peuvent être justifiées pour un certain nombre (…) Mais lorsque ceux qui sont chargés de garantir l’autorité de l’Etat défient cette autorité, ça commence à poser problème », s’est pourfendu le Premier ministre.

Le SYNACSAB réclame une « réhabilitation effective du corps » dont la situation se serait « dégradée au fil des ans » à raison de la politisation de l’administration. Les manifestants avaient indiqué le 25 juin, veille de la marche qu’ils allaient  réduire le rythme de travail alors estimé à 5% passe à 1% à partir du 1er juillet 2019.

En rappel, après le sit-in déclaré « pas légal » en mai 2018 par le Conseil d’Etat à la suite d’une requête d’avis à lui adressée par le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, l’exécutif décidait en conseil des ministres du jeudi 25 juillet 2019 de le consulter à nouveau sur la nature des « mouvements d’humeur » exercés par des corps de l’administration publique.

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Un commentaire

  1. pour votre connaissance, une marche n’a pas à être autorisée avant d’avoir lieu. les conditions pour interdire une marche sont limitativement énumérées dans « les pouvoirs de police administrative du maire » du Commissaire Alain D. OUILMA.

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