Blogging : Deux jours pour se familiariser avec la législation et la responsabilité sociale

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Bloguer pour ces jeunes hommes et femmes, c’est partager leur passion avec leur public. Quarante heures durant, dans le cadre de la troisième édition du Blog Camp organisée par l’Association des blogueurs du Burkina (ABB), ils s’entretiendront avec des communicateurs autour de la responsabilité sociale des blogueurs.

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Pour la troisième édition du Blog Camp, l’ABB a opté d’axer les deux jours d’échanges autour de la responsabilité sociale des blogueurs. Pour Gabriel Kambou, membre du bureau exécutif de l’association, ce choix s’explique aisément. Il voit dans le fait de tenir un blog sur la mode, la cuisine ou la politique, l’expression de l’« amour pour sa société » par « quelqu’un qui apporte sa pierre pour ensemble construire l’édifice qui va perdurer pendant que nous sommes là et après nous ».

Roger Minoungou est analyste des politiques publiques à Diakonia, partenaire technique et financier de l’association des blogueurs du Burkina. Le Blog Camp a été l’occasion pour lui de féliciter l’organisation pour cette initiative visant à faire des blogueurs, « de véritables acteurs qui s’engagent et approfondissent à travers des analyses et des avis constructifs, l’œuvre commune qui est de contribuer à l’enracinement de la démocratie et de l’Etat de droit au Burkina Faso ».

A travers le programme Présimètre, Diakonia, constitué par « des femmes et des hommes qui changent le monde », aide à assurer le suivi citoyen des politiques publiques. « Le blogueur, en tant que citoyen peut porter son regard et mettre en lumière tout ce qui est fait sur le terrain. C’est là notre combat, notre besoin d’information, d’éducation, de sensibilisation qui pourrait à long terme porter un message de plaidoyer vers qui de droit ».

Pour Bassératou Kindo, présidente de l’Association des blogueurs du Burkina, bloguer, « c’est s’engager, choisir de briser le silence » sans pour autant « devenir trouble-fête ni de faire du blog le moyen de déstabiliser sa communauté ou sa nation ». Mais plutôt « trouver sa raison d’agir et sa voie, son public à travers la panoplie de thématiques que sont les injustices sociales, la jeunesse, la démocratie, la paix, le développement, les droits de l’Homme, la femme ou l’enfant, le tourisme ou l’industrie locale, l’économie ou l’éducation, la cuisine, l’art, etc. » 

Cet engagement à « porter les transformations durables et qualitatives de la société par la production intellectuelle », relève-t-elle, pourrait avoir pour résultante, « s’attirer des curiosités pas toujours courtoises », dont des poursuites judiciaires.

Parce ce que parler de conformité à la loi, c’est aussi parler de connaissance de la loi, la première communication (axée sur la législation en vigueur) a été assurée par Urbain Kiswend-Sida Yaméogo du Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA). Il a notamment entretenu les campeurs sur le contenu et les implications de l’adoption de la loi 044-2019/AN portant Code pénal.

Une loi dont « on n’a même pas pu débattre de la constitutionnalité » et qui « malgré tout (flou, imprécision dans un certain nombre de dispositions) est passée » avec pour impacts « l’insécurité juridique (qui) occasionne automatiquement le réflexe d’autocensure » des journalistes, des blogueurs en raison des « peines relativement lourdes pour être suffisamment dissuasives » et du « risque d’abus dans la régulation ».

La communication a aussi porté sur ces « choses sur lesquelles la loi ne dicte pas la conduite à tenir » et pour lesquelles, il invite les blogueurs à se laisser guider par la morale, l’éthique. Et « même si la loi ne vous dit pas de ne pas faire ça, oriente M. Yaméogo, vous-mêmes en tant que citoyen devez développer une conscience élevée de ce que doit être votre obligation à l’égard de votre pays, communauté, de vous-mêmes ».

Pour le blogueur Harouna Drabo, c’est « participer à la construction de son pays » en agissant tel ce petit oiseau qui essaie d’éteindre le feu de brousse en apportant de l’eau à travers son petit bec. A l’image de l’engagement du colibri, bloguer pour lui, c’est « mettre sa plume au service de la construction de la nation ».

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Oui Koueta

'The vitality of a country can also be measured through that of its journalists'

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