Gestion des Outils d’analyse des gaps : 175 utilisateurs bientôt formés 

Le Secrétaire général du Ministère de la santé Wilfrid Ouédraogo a officiellement lancé la campagne de formation de 175 utilisateurs de l’Outil d’analyse des gaps au niveau des structures de santé le lundi 23 septembre 2019 à Bobo-Dioulasso. Cette formation vise l’amélioration du système sanitaire par la prise en compte de l’environnement global du secteur. Elle concerne 70 districts et 13 régions  sanitaires du Burkina Faso.

Ce sont 24 participants venus des structures sanitaires du Centre-Ouest et des Cascades qui ont entamé la première séance de formation sur la gestion de l’Outil d’analyse des gaps. Au terme de la campagne, ce sont au total 175 participants répartis en 7 groupes  qui bénéficieront de ce renforcement de capacités.

Selon le Secrétaire général (SG) du Ministère de la santé Wilfrid Ouédraogo, il s’agit d’une démarche intégrée qui s’avère indispensable à l’amélioration du secteur de la santé. Car,  « pendant longtemps, les efforts ont été réunis sur la maladie. Cet outil permettra de mieux réfléchir sur des solutions concernant les principaux obstacles à la mise en œuvre de systèmes de santé résilients et pérennes », se réjouit le SG pour qui le développement d’un pays repose sur la bonne santé de la population.

Un outil qui rapproche de « l’idéal »

La Directrice générale des études et des statistiques sectorielles (DGESS) du Ministère de la santé Estelle Dabiré /Dembele ne dit pas le contraire : «Avec cet outil,  nous pouvons nous rapprocher de l’idéal à travers la Couverture sanitaire universelle (CSU) et tout ce qui intervient dans l’amélioration de la santé. On pourra planifier la mobilisation de ressources financières pour assurer les charges liées à la formation des ressources humaines, à la réalisation de formations sanitaires», précise la DGESS.

De la théorie à la pratique

Quant à la formation proprement dite, le formateur Salif Sankara explique qu’elle s’articulera autour des présentations et d’exercices individuels, de travaux de groupe suivis de restitution en plénière afin que les participants puissent maitriser les données. Elles vont du dispositif du management de la collecte de données à la collaboration avec les acteurs communautaires en passant par la gestion des ressources financières, de la communication,  des partenaires techniques et financiers ainsi que les autres acteurs du système sanitaire.

Le Directeur régional de la santé des Hauts-Bassins Seydou Ouattara exprime le souhait de voir l’ensemble des structures sanitaires de notre pays dotées de cet outil qui s’est inspiré de l’atelier (qui s’est tenu en septembre 2018 à Postdam) sur « le renforcement des capacités nationales à tirer partie des investissements du secteur de la santé pour construire un système résilient et pérenne pour la santé ». Sa mise en œuvre au Burkina Faso a été possible grâce à l’accompagnement de la Coopération allemande.

Aminata SANOU

Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso