Education : Bientôt, il n’y aura plus de « classe sous arbre » à Tikan B

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Le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, Stanislas Ouaro a visité ce jeudi 14 novembre 2019 les chantiers de trois écoles dans la province du Mouhoun. Interpellé dans un reportage publié par une chaine de télévision locale de ce que des élèves de l’école Tikan B (40 Km de Dédougou) prenaient des cours sous un arbre, l’occasion a été  pour le ministre « d’équilibrer » l’information en montrant que des salles de classes sont en cours de construction dans cette école pour résorber le manque de classes.

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Il est 10 heures lorsque nous arrivions à l’école Tikan B. C’est la récréation et sur la voie qui donne accès à cet établissement, les élèves ont formé une haie pour accueillir la délégation conduite par le ministre Ouaro en personne. Mais lorsque la cloche sonne à nouveau, les bambins regagnent leur classe. Seulement, pour une école à six classes, il n’y a que trois classes normales disponibles. Deux autres sont sous paillotes et la dernière sous un arbre. Cette dernière affectée aux mômes de CP1, en plus de les livrer aux intempéries (vent, pluie, froid), n’offre aucun confort pour un bon apprentissage.

Mais tout ceci ne sera plus que de l’histoire ancienne d’ici la fin du mois de novembre puisque sur ce site une école à trois classes est en construction. Cette réalisation comprend en plus des trois salles de classes, un magasin, un bureau pour le directeur, des plaques solaires pour l’éclairage, des toilettes pour élèves (filles et garçons) et pour enseignants et un forage.

Le ministre Ouaro s’entretenant avec des élèves dans une classe sous paillote à Tikan B

L’école de Tikan B a été créée en 2012 en bâtiment d’emprunt et en 2014, les trois premières classes ont été réalisées. Après cela, la nécessité au regard des effectifs, a voulu que des classes supplémentaires puissent être réalisées, a rappelé le ministre en charge de l’éducation nationale. Ce qui a provoqué la création des classes sous paillotte fonctionnelles depuis trois ans.

 « Conformément à l’engagement du chef de l’Etat d’effacer les paillottes, nous avons entrepris la réalisation d’un bâtiment depuis le mois de septembre pour permettre aux élèves qui sont dans les paillotes d’intégrer des classes normales », explique le Pr. Stanislas Ouaro.

Depuis ce reportage il y a eu un changement…

Si la visite du chef du département de l’éducation s’inscrit dans le cadre d’une tournée pour observer un certain nombre de réalisations dans la province du Mouhoun, sa présence à l’école Tikan B se justifie par sa volonté, selon lui, « d’équilibrer » l’information en montrant que contrairement à ce qui a été dit dans un reportage publié sur une chaine locale, le gouvernement travaille à éliminer les écoles sous paillotes.

« Je suis venu ici spécialement parce qu’on a été interpellé. Le reportage n’était pas équilibré parce qu’il ne montrait pas les réalisations qui sont faites et ne précisait pas que le bâtiment allait être disponible avant la fin du mois de décembre. Nous avons détruit une paillotte pour construire le bâtiment. Nous sommes venus équilibrer l’information et montrer aux gens que le gouvernement n’est pas irresponsable. Le chef de l’Etat est engagé à effacer les écoles sous paillottes. Nous sommes à un taux de réalisation de 60% d’engagement du président », a-t-il fait savoir.

Toujours est-il que les lignes ont considérablement bougé à la satisfaction du directeur de cette école Adama Gnanou. « D’un point A on est allé à un point B, je pense que c’est déjà bon. Depuis ce reportage, il y a eu un changement. Un hangar a été construit par les parents d’élèves », commente tout sourire Adama Gnanou.

2000 salles ont été réalisées depuis le début du quinquennat…

Après la visite de l’école de Tikan B, le ministre Ouaro et sa suite ont mis le cap sur le village de Massala B, un village situé à quelques kilomètres de Dédougou. Dans cette école de trois classes, il y a une seule classe construite, les deux autres étant des salles d’emprunt. Ce qui a nécessité la construction d’un bâtiment de trois classes. Ici, on est à la pose de la toiture.

Ce bâtiment de l’école Massala B est à la pose de la toiture

Le troisième site visité est celui de l’école Borakuy B, situé au secteur 5 de la ville de Dédougou. Parmi les trois sites visités, celui-là affiche le taux de réalisation le plus avancé. « Je suis vraiment satisfait de l’état d’avancement des travaux et je crois que la centaine d’infrastructures que le chef de l’Etat a lancées le 15 juin 2019 pourraient être entièrement réceptionnées au plus tard en fin décembre 2019 », commente le Pr Stanislas Ouaro.

 « Du reste, ajoute-t-il, on a déjà une dizaine d’infrastructures déjà occupées parce qu’entièrement achevées. On est dans le cadre de l’effacement des paillotes ».

La normalisation des écoles incomplètes aussi se poursuit. « Nous avions évalué en début 2016, 7250 salles à réaliser pour normaliser les écoles incomplètes, 2000 salles ont été réalisées depuis le début du quinquennat pour la normalisation. Mais le besoin le plus urgent c’est l’effacement des paillotes », a insisté le Pr. Stanislas Ouaro.

Maxime KABORE

Burkina 24

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