Climat des affaires au Burkina : Les chefs d’entreprise discutent avec le ministre de l’économie

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A l’initiative de la Chambre de Commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), le ministre de l’économie, des finances et du développement Lassané Kaboré a rencontré le secteur privé ce jeudi 28 novembre 2019 à Ouagadougou. Une occasion privilégiée pour les chefs d’entreprise de soumettre leurs préoccupations au premier responsable du ministère en charge de l’économie. Cette rencontre a servi également de cadre pour la signature de convention de concession entre la Direction Générale des Impôts et la CCI-BF.

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Un ministre des finances dans les locaux de la CCI-BF, l’événement est assez rare, au point que les acteurs du secteur privé et le personnel consulaire ne tarissent pas d’éloges au ministre de l’économie, des finances et du développement Lassané Kaboré. Ce moment était très attendu des chefs d’entreprise qui ont saisi l’opportunité pour échanger directement avec le ministre en charge de l’économie sur les orientations stratégiques de son département mais aussi et surtout sur leurs préoccupations.

Selon le dernier rapport Doing Business de la Banque Mondiale, le Burkina Faso a reculé dans le classement global et sur certains secteurs comme le commerce transfrontalier et le paiement des impôts, a regretté le vice-président de la CCI-BF, Omar Yougo. Un recul qui s’est ressenti dans les affaires des entreprises. En effet, tous les chefs d’entreprise qui ont intervenu lors des échanges ont laissé transparaître la morosité qui caractérise leurs affaires actuellement. Ce qui fait dire au vice-président de la CCI-BF qu’il est « impérieux pour notre pays d’engager des réformes structurelles profondes qui vont révolutionner la pratique des affaires dans notre pays ».

 

Des préoccupations soulevées par les intervenants, on retient entre autres, l’inaccessibilité du ministre en charge des finances, les créances de l’Etat vis-à-vis des entreprises, les tracasseries douanières, le déséquilibre entre les exportateurs des produits du cru exempts d’un certain nombre de taxes et les locaux assujettis à certaines taxes, l’envahissement du marché par les Chinois.

Le ministre Lassané Kaboré dit avoir pris bonne note des préoccupations soulevées par les hommes et femmes d’affaires et promet de travailler au mieux pour résorber les différentes préoccupations. Déjà, la Chambre de commerce et d’industrie affiche sa disponibilité à jouer sa partition dans la mise en œuvre des mesures qui seront identifiées pour permettre au secteur privé de jouer pleinement son rôle de moteur de la croissance économique.

Le vice-président de la CCI-BF, Omar Yougo a saisi l’opportunité de cette rencontre pour insister sur certaines préoccupations telles que le traitement diligent des factures des entreprises privées, la finalisation de l’étude sur la fiscalité au Burkina, la relance des activités de la commission nationale de la fiscalité qui associe le secteur privé, la meilleure prise en compte de la sous-traitance dans la commande publique, la relecture de la loi sur les partenariats publics-privés pour favoriser l’intervention des entreprises locales et la généralisation des clauses d’association d’entreprises locales dans l’exécution des grands projets.

Les autorités consulaires ont également suggéré au gouvernement que les mesures de renforcement de la résilience prennent en compte l’accompagnement des entreprises dans les zones sous emprise des attaques.

Par ailleurs, dans le cadre du projet de construction du port sec multimodal à Ouagadougou, la Chambre de commerce demande au gouvernement l’exonération de la TVA sur les coûts des travaux.

Les factures normalisées pré-imprimées, désormais gérées par la CCI-BF

Cette rencontre d’échange a servi également de cadre pour la signature de la convention de concession entre la Direction Générale des Impôts (DGI) et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina sur la gestion des aspects opérationnels des régimes d’édition et de sécurisation des factures normalisées.

La signature de convention vise à concéder à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina la gestion de la procédure d’édition, de sécurisation et de distribution des factures normalisées pré-imprimées et la gestion de l’approvisionnement et de la distribution des stickers pour les factures normalisées personnalisées.

« Cette cérémonie de signature (…) est la concrétisation d’une volonté commune de nos deux institutions de conjuguer leurs efforts dans la lutte contre la fraude fiscale, le faux et l’usage du faux dans les transactions commerciales », s’est réjouit le ministre Lassané Kaboré.

Selon lui, cette signature permettra aux contribuables de toutes les catégories (micro-entreprises, petites entreprises, moyennes entreprises et grandes entreprises) de disposer d’un large réseau de distribution des stickers et des factures normalisées pré-imprimées.

Ainsi à partir du premier semestre 2020, la facture normalisée pré-imprimée sera mise en place et va concerner les micro-entreprises et les petites entreprises. Contrairement à la facture normalisée personnalisée qui ne concernait que quelques 7000 contribuables des moyennes et grandes entreprises, la facture normalisée pré-imprimée quant à elle va concerner un nombre beaucoup plus important de contribuables.

Maxime KABORE

Burkina 24

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