Roch Kaboré : « Est-ce que nous devons continuer à penser que nous devons reposer notre sécurité sur la France ? »
Lors de son grand entretien du mercredi 11 décembre 2019, le Président du Faso, Roch Kaboré a reconnu que « la forme et le contenu » de l’invitation du Président français, Emmanuel Macron à Pau (France) le 16 décembre 2019 « posent des problèmes ». Poursuivant, il a précisé avoir reçu l’invitation officielle, « la lettre du président Macron quand [il est] arrivé à Tenkodogo » dans le cadre de la commémoration du 11-Décembre.
Roch Kaboré estime, lors du grand entretien avec la presse nationale, que dans le partenariat qu’entretiennent la France et le Burkina Faso, il « doit » y « avoir des rapports de respect mutuel, de considération mutuelle ». La convocation, pour certains, ou l’invitation, pour d’autres, du Président Macron à « clarifier » la présence des Forces françaises au Sahel a longtemps été abordée.
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Le Président du Faso y est allé de son commentaire. « Si au sortir de l’OTAN, l’exposé se fait de cette manière, cela pose des problèmes évidemment. C’est ce qui a expliqué l’indignation de l’opinion africaine de façon générale ». Plus loin, il précisera avoir reçu « une lettre » de Macron et celle-ci qui lui a été adressée « n’a pas le même contenu » que l’adresse lancée le 4 décembre au sortir de la rencontre de l’OTAN.
Mais bien avant réception de cette lettre, « le conseiller spécial du président français aux affaires africaines nous avait appelés pour dire que le président français souhaite faire une invitation aux chefs d’Etat du G5 pour une rencontre », a précisé Roch Kaboré.
Ainsi, dans le cadre du « partenariat », « nous ne pouvons pas refuser la discussion », a indiqué Roch Kaboré. Il a ensuite informé que les Présidents des pays membres du G5 Sahel vont se concerter « d’ici le 15 de ce mois (décembre 2019) » pour, dit-il, « prendre une position définitive sur la question ».
« Les gens pensent que Barkhane ne fait pas assez. Mais Barkhane fait son travail. Est-ce que nous devons continuer à penser que nous devons reposer notre sécurité sur la France ? Ou est-ce que nous aussi, nous devons nous assumer pour assurer ce combat que nous devons mener ? (…)
Il ne faut pas placer cette invitation comme un combat entre l’Afrique et la France. Nous défendrons, très certainement ensemble, les intérêts du G5 et nous travaillerons à ce que ce partenariat soit équitable et efficace ».
Roch Kaboré
Et face à la demande de plus en plus prononcée du retrait des troupes françaises du Sahel, pour Roch Kaboré, même si les troupes françaises doivent se retirer, « il est très important » de préciser « le moratoire dans lequel cela doit se faire ».
Burkina 24
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