Eventuel  report  des  élections : Ce qu’en dit Harouna Dicko

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Ceci est une tribune de Harouna Dicko sur la situation nationale.

Comme en 2013-2014 avant la fin du mandat du Président du Faso, aujourd’hui encore un autre sujet alimente les débats publics et privés, c’est l’éventuel  report  des  élections de 2020. La passion dans ces débats relève des velléités de conquête ou de conservation du pouvoir par des moyens peu démocratiques. Alors je croise les doigts pour que cette fois-ci la passion ne gagne pas la rue.

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Point A :

Lors d’une réunion publique le samedi 14 décembre 2019 à Koudougou, le Président de l’Assemblée nationale Alassane Bala SAKANDE a juré qu’il n’y aura pas d’élections  si l’insécurité, les attaques  ne  régressent pas, ne perdent pas du terrain.  

Une telle prise de position d’une personnalité de la République soulèvent des inquiétudes pour peu que l’on se rappelle qu’en septembre 2016 c’est cet élu national qui a publiquement attribué à son parti politique la paternité de l’insurrection anarchique d’octobre 2014 ayant causé l’incendie criminel du temple de la démocratie qu’est l’Assemblée nationale.

Question : Au lieu d’épiloguer au nom de dieu  sur la non-tenue des élections à cause l’insécurité, ne devrait-il pas plutôt au nom de peuple en tant que Président du Parlement galvaniser le Gouvernement à enrayer cette insécurité ?

 

Point B :

De la déclaration publique du 18 décembre 2019 après une réunion présidée par le Chef de File de l’Opposition Zéphirin DIABRE, je retiens entre autres que :

  • le CFOP déclare qu’en démocratie se sont les élections qui provoquent les changements.

Questions : Je pense que dans une démocratie d’un bon niveau, un changement qualitatif ne peut être provoqué que par des élections honnêtes sinon, les élections de 2015 ont-elles apporté au peuple Burkinabè le changement auquel il a toujours  aspiré ?

 

  • le CFOP juge le pouvoir actuel incapable de gagner la guerre contre le terrorisme, et il appelle à la mobilisation pour contrer le MPP et ses alliés qui organisent un complot pour conserver le pouvoir en 2020.

 

Questions : C’est évident qu’il sera très difficile pour l’actuel pouvoir de faire en moins d’un an ce qu’il n’a pas pu faire en quatre ans ; mais plutôt que de nous accrocher à d’hypothétiques élections en 2020, n’est-il pas préférable de chercher d’abord ensemble la solution pour gagner la guerre contre le terrorisme ?

 

Ainsi :

  • si le Président du Faso et son gouvernement arrivent à appliquer cette solution unanime, des vies humaines ne seront-elles pas préservées et les élections ne seront-elles pas tenues sans entraves ?
  • si le Président du Faso et son gouvernement refusent ou n’arrivent pas à l’appliquer, n’en tireront-il pas toutes les conséquences ?

 

Point  Subsidiaire :

Aux termes des dispositions pertinentes du Titre III de la Constitution, le mandat  en cours du Président Roch KABORE prend fin le jeudi 29 décembre 2020 avec ou sans la tenue de la prochaine élection présidentielle fixée entre le jeudi 19 novembre 2020 et le mardi 08 décembre 2020 inclus.

Proposition : Il est  de la seule responsabilité du Président du Faso de convoquer le Dialogue National pendant qu’il est encore temps, car ce n’est qu’ensemble que nous pouvons vaincre.

Je souhaite que DIEU lui en donne le discernement afin que la paix s’installe au Faso.

Ouagadougou, le 22 décembre 2019

Harouna DICKO

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