Mariam Liehoun : « Si on résout le problème du foncier, on a résolu au moins 75% des problèmes de conflits communautaires » 

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« Promouvoir l’esprit de cohésion sociale dans cinq communes du Burkina Faso », est un projet exécuté par GERDDES-Burkina. Le Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social a fait le bilan ce lundi 13 janvier 2020 à Ouagadougou.

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De juillet 2019 à janvier 2020, le Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social (GERDDES), en partenariat avec NDI, a mis en œuvre le projet  « promouvoir l’esprit de cohésion sociale dans cinq communes du Burkina Faso ».

Il s’agissait de la localité de Houndé, de Bèkuy, de Koumbia dans le Tuy et de Péni et Dandé dans le Houet. D’un coût global d’environ 35 millions de FCFA, ce projet visait à promouvoir la cohésion sociale en vue de réduire les conflits communautaires, notamment sur le foncier.

Le président de GERDDES-Burkina, Léopold Somé, a expliqué que le projet visait, entre autres, à vulgariser les lois sur la réorganisation agraire et de promouvoir des méthodes pour juguler les conflits.

Pour y parvenir, GERDDES-Burkina a déployé une armada d’activités. Il s’agissait des rencontres, des formations, des sensibilisations et des actions de plaidoyer auprès des autorités locales pour la pérennisation des journées des communautés et la tenue d’une rencontre annuelle sur le foncier.

L’ensemble des dix activités programmées ont été réalisées. Awa Somé, représentante du NDI, a fait savoir qu’elle était satisfaite de la mise en œuvre du projet. Ainsi, en termes de résultats atteints, le premier responsable de GERDDES-Burkina a fait savoir qu’il était satisfait car les activités ont été exécutées à 100%.

« Les conflits communautaires tournent au tour du foncier. Si on résout le problème du foncier, on a résolu au moins 75% des problèmes des conflits communautaires »

« Au niveau des formations, les principaux textes relatifs au foncier et à la résolution des conflits ont été distribués, commentés par 257 participants dont 219 hommes et 38 femmes. Quatre mécanismes traditionnels de prévention et de gestion des conflits ont été développés et cela a permis aux participants de comprendre les notions de médiation, de dialogue compromissoire, conseil des sages et parenté à plaisanterie. Les messages véhiculés par les théâtres forum ont atteint environ  1700 personnes», tel était le bilan réalisé par GERDDES-Burkina.

Par ailleurs, Léopold Somé a expliqué que les journées des communautés ont permis aux différentes communautés de commuer ensemble à travers des dassandaga, des danses traditionnelles,  des soirées dansantes et autres activités. Ainsi, concernant la pérennisation des journées des communautés et la tenue d’une rencontre communale sur le foncier, des communes se sont engagées.

Le GERDDES compte faire un plaidoyer pour la vulgarisation des différents textes sur le foncier, voire la retranscription en langue locale, et la diffusion des mécanismes qui ont été mis en place en vue de réduire les conflits communautaires.

La chargée du programme au GERDDES-Burkina, Mariam Liehoun, a insisté sur le fait que le foncier est à la base de plusieurs conflits au Burkina Faso. « Les conflits communautaires tournent autour du foncier. Si on résout le problème du foncier, on a résolu au moins 75% des problèmes des conflits communautaires », a-t-elle relaté.

En rappel, GERDDES-Burkina est une représentation nationale du mouvement panafricain dénommé le GERDDES-Afrique créé  en mai 1990 à Cotonou au Bénin. La contribution à l’enracinement de la démocratie participative est le cheval de bataille de ce mouvement.

Jules César KABORE

Burkina 24

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