Gratuité des soins au Burkina: Les médicaments manquent dans les régions, selon les acteurs

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Dans le processus de suivi et d’évaluation de la mesure de gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans par l’Etat burkinabè,  le SPONG à travers son groupe thématique protection sociale  en collaboration avec leur partenaire UNICEF, a procédé ce vendredi 17 janvier 2020, à la restitution des résultats de l’enquête menée dans 6 régions du pays au 2e et 3e trimestre.

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Quatre ans après sa mise en œuvre, des zones d’ombre existent encore au sein de la population quant à l’effectivité de la gratuité des soins chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.

L’enquête a été menée pendant les 2e et 3e trimestres 2019 dans les régions du Sahel, le Centre -Nord, l’Est, le Centre-Est, le Centre-Ouest, le Centre –Sud.

Des personnes enquêtées méconnaissent toujours le panier des soins à elles offertes, tels que les examens de contrôle, les pansements, la planification familiale, dépistage du col de l’utérus.

Des prestations comme les évacuations sanitaires sont aussi en souffrance du fait des ambulances en panne, en mauvais état ou le manque de carburant.

Des cas de payements auprès des prestataires de santé pour bénéficier des prestations ont été aussi dénoncés.

Pire, les médicaments manquent dans toutes les régions et les centres de santé ont des difficultés à fonctionner normalement. Les régions de l’Est et du Centre-Est sont les plus touchées. Et pour cause, le remboursement tarde à venir, les dépôts pharmaceutiques sont vides en consommables et médicaments.

Kam Nestor Kambiré, de l’association solidarité action faire face, ASAF basée à Tenkodogo

« Les populations se plaignent qu’il y trop de rupture de médicaments, C’est le remboursement qui en est la cause. Les prestations ne sont pas prépayées, avant c’était prépayé. Mais maintenant vous menez vos activités, vous faites vos dépenses et l’Etat vous rembourse après », explique Kambiré Kam Nestor, de l’association solidarité action faire face, ASAF basée à Tenkodogo.

« Au CHR de Tenkodogo, on parle  de 12 millions de FCFA non remboursés, quand vous avez un déficit de genre et on fait 5, 6 mois sans vous rembourser, ce n’est pas facile.

D’autres sont à 10 millions et 8 millions d’impayés ».

La situation est encore plus criarde dans les CSPS et Kambiré Kam Nestor craint que si rien n’est fait la mesure dans ces formations sanitaires. Les prestations risquent de se limiter qu’aux consultations prénatales, des nourrissons mais la suite ne sera pas appliquée.

Nadine Diao, chargée du projet contrôle citoyen de la mesure de gratuité de soins au SPONG

Néanmoins, des points de satisfaction existent. Ils sont appréciés de façon générale par 60% des bénéficiaires, qui souhaitent qu’ils soient pérennisés.

Et  Nadine Diao, chargée du projet contrôle citoyen de la mesure de gratuité de soins au SPONG, appelle le gouvernement à encore communiquer sur la mesure et donner les moyens aux prestataires pour un bon suivi de la mesure.

Des recommandations et des suggestions ne manquent pas dans les conclusions de l’étude afin d’orienter l’autorité publique sur les actions à mener pour la réussite de sa politique de gratuité de soins.

 

Revelyn SOME

Burkina24

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