Commerces aux abords des écoles : Une épine à retirer du pied de la Mairie de Ouaga

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Aux abords des établissements scolaires du Burkina et ceux de Ouagadougou en particulier, l’on peut constater des petits marchés çà et là. Ces installations ont connu des évolutions. Ce ne sont plus que des vendeuses de pains ou de jus qui les occupent. Des tenanciers de boutiques, de kiosques et même de débits de boissons et de cabarets cherchent aussi leur pitance quotidienne non loin des écoles. Pour marquer leur indignation face à cette situation, la coordination des associations des parents d’élèves de la région du Centre a entrepris une descente… médiatique ce mardi 28 janvier 2020 dans certains établissements de la Capitale. Sur le terrain, les langues se délient. 

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« Comme vous le constatez, c’est installé autour de l’école et ça attire nos élèves. A leurs heures de repos, ils sont tentés d’y aller. Tout autour de la bibliothèque, c’est des maquis. Je me rappelle bien l’année passée lors d’un conseil de classe, un monsieur a appelé le censeur  pour dire que nos élèves sont dans un maquis entrain de boire. Certains professeurs et le censeur sont allés dans le maquis et on a pris les noms des élèves et informé leurs parents. C’était même des filles », témoigne la conseillère principale d’éducation du lycée municipal de Sin Noghin, Léocadie Ramdé/Bambara.

Le fléau est bel et bien présent dans les établissements scolaires. Sur les lois en vigueur et qui réglementent le milieu, il est bon de préciser qu’un décret pris le 30 octobre 2016 indique que la distance réglementaire est de 400 mètres. Seulement, les écoles sont vraisemblablement en manque de solution. « On est venu trouver la situation »,  martèle Léocadie Ramdé. Selon ses dires, ils sont obligés de faire avec. Autour de ce lycée, la mairie a dénombré 35 occupants dont seulement deux ont des autorisations d’installation.

Un cabaret à environ 100 mètres de la porte du lycée Rimvougré

162 occupants aux abords du lycée Rimvougré

Le lycée Rimvougré situé dans la partie Est du quartier Karpala figure parmi les têtes de liste avec ses 162 occupants. Les abords de cet établissement ont enregistré des installations, des boutiques, des kiosques et des maquis. Et comme pour ne pas arranger les choses, un cabaret se dresse juste en face de la porte de l’école. Interrogée sur la question, la dolotière, Lorantine Pouya, indique qu’ils étaient là bien avant l’ouverture de l’école. « C’est notre cour ici. Et nous avons commencé à vendre le dolo avant la venue de l’école. Nous n’avons pas de clients parmi les élèves », rassure-t-elle.

La dolotière continue en indiquant que ni les responsables de l’école ni les autorités communales n’ont dit un mot sur leur emplacement. « La mairie est venue, mais c’était par rapport au bois que nous payons. Si non, ils ne disent rien par rapport à notre positionnement », ajoute-elle. Depuis 2001, Leorantine Pouya exerce son petit commerce en toute quiétude. Néanmoins,  la proximité de ce cabaret avec le lycée dérange des élèves. « Ça me dérange beaucoup, surtout l’odeur », s’exprime Sara Bancé, élève au lycée Rimvougré.

« Depuis des années, se sont développées aux abords des établissements scolaires des activités que nous estimons néfastes. L’école qui doit être un lieu sanctuarisé a été pris en otage par des marchands et des personnes à la recherche du gain à tout prix », a déclaré le président de la coordination des APE de Ouagadougou, Adama Yago. Pour lui, la faute revient à la mairie qui est restée inactive face à leurs sollicitations. « Nous avons insisté pour que des mesures vigoureuses et durables soient prises », dit-il.

Les parents veulent des « des mesures vigoureuses et durables « 

Les acteurs sont toujours en quête de solution. Du côté des commerçants, la situation est bien plus complexe que celle décrite par les parents d’élèves. Même si certains se sont installés de façon anarchique, nombreux sont ceux qui ont acquis leurs place auprès des mairies d’arrondissements. Et la cerise sur le gâteau est l’acquisition de ces autorisations moyennant des grosses sommes d’argent.

Basile SAMA

Burkina 24

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