Santé au Burkina : Une enquête pour améliorer l’état nutritionnel de la population

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Le ministère de la santé manque de données sur les carences en micronutriments dans la lutte contre la malnutrition. Pour pallier à cette situation, les responsables du département et ses partenaires techniques et financiers dont CBC Atlanta avec la collaboration de Davycas International ont décidé de réaliser une enquête sur les micronutriments au Burkina Faso, avec l’appui financier de Bill and Melinda Gates. En prélude à cette enquête, des journalistes ont été conviés à un atelier d’information, ce mercredi 29 janvier 2020 à Ouagadougou.

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Du 3 février au 5 mars 2020, la population burkinabè connaîtra la visite d’agents de santé. 75 agents seront, en effet, sur le terrain pour s’entretenir avec les ménages, prélever des échantillons d’aliments, des selles. L’objectif est de connaitre les causes de l’anémie et surtout avoir une base de données sur les carences en  micronutriments.

Un micronutriment est le terme utilisé pour qualifier la classe des vitamines et des minéraux dont le corps a besoin. Ils comprennent les vitamines A, B (tous les dérivés de la vitamine B), C, D, E, le calcium, le fer, le magnésium, le sélénium et le zinc. Les micronutriments sont donc composés de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments présents dans un aliment.

La malnutrition, un problème de santé publique…

La malnutrition est un problème de santé publique. Depuis 2009, le ministère a mis en place un système de surveillance basé sur des enquêtes nutritionnelles. « Chaque année on collecte des données sur l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans. 

Quand on regarde ces données, c’est sur la partie anthropométrique et les pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant. Nous n’avons pas des données sur les carences en  micronutriments. Alors que nous avons beaucoup d’interventions en matière de nutriments pour les carences en micronutriments », a déploré la directrice de la nutrition (DN), Estelle Bambara.

Elle a ajouté que des campagnes de supplémentation en vitamine A sont faites deux fois par an en faveur des enfants de 6 à 59 mois, des campagnes de déparasitages, pour lutter contre les carences en fer. « Tous ces programmes sont mis en œuvre, mais on ne sait pas les carences en micronutriments. En 2013, il y a eu une enquête sur l’iode et l’anémie. Mais ça n’a pas pris en compte l’ensemble des micronutriments », a dit la directrice de la nutrition. « Cette enquête va nous permettre d’avoir des données actualisées », a-t-elle indiqué. 

La question des déplacés internes

Concernant les déplacés, dans les sites d’accueil, Robert Zoma de Davycas International, a affirmé que ces derniers ne sont pas concernés par l’enquête. « Ceux qui sont dans les camps ne seront pas concernés, mais, a-t-il précisé, ceux habitant dans les communautés, les ménages d’accueil seront pris en compte dans cette enquête ».

Apres l’enquête, ceux qui seront dépistés malnutris ou auront une anémie seront référés dans les formations sanitaires.  « Des tickets de références leurs seront délivrés », foi de la DN, Estelle Bambara. 

La présente enquête a un budget de 950 millions de F CFA. La plupart de la somme sera destinée aux analyses. Le public-cible de cette enquête est constitué d’enfants de 6 à 59 mois, d’adolescents de 10 à 19 ans, de femmes en âge de procréer de 15 à 49 ans, de ménages 

Irmine KINDA

Burkina 24

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