Harouna Dicko : « Si on fait les élections sans Arbinda, c’est déclarer que nous avons cédé Arbinda »

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Ancien fondateur du Rassemblement politique nouveau (RPN) et homme politique, Harouna Dicko a annoncé ce jeudi 13 février 2020 son retour sur la scène politique. Face aux Hommes de médias il a donné la raison de son silence et de son retour pour faire de la politique citoyenne.

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Président fondateur du RPN, l’homme politique Harouna Dicko s’était retiré de la scène politique depuis 2015. « Le 16 juillet 2005, je m’étais engagé dans l’action politique en vue d’apporter une contribution au combat pour un État de droit véritablement démocratique. Malheureusement mon élan a été freiné par les évènements euphoriques de 2014-2015, et je m’en suis retiré le 19 décembre 2015 », a-t-il expliqué.

Il a déclaré solennellement son réengagement dans l’action politique. « Je me suis abstenu à faire la politique partisane, aujourd’hui, je reviens faire la politique citoyenne », a-t-il affirmé.

Les journalistes cherchent les raisons du retour de Harouna Dicko dans la politique

Selon lui, son retour est motivé par le fait que la constitution lui donne le droit et aussi parce que l’histoire lui a donné raison sur 3 points de vue alors que ses concitoyens lui avaient donné tort. Il s’agit entre autres de la pétition sur la sanctuarisation de l’article 37 de la constitution et le recadrement de la transition.

Il a informé avoir demandé sans succès dès janvier 2015 que la transition soit recadrée afin d’écrire une nouvelle constitution pour le passage de la 5e république par des élections honnêtes.

« Des élections ont eu lieu, mais c’est par défaut de candidats mieux disant,  que le président Roch Marc Christian  Kaboré a été élu avec un programme, dans lequel il faisait de son engagement à écrire et adopter une nouvelle constitution consacrant l’avènement de la cinquième république. Même si le président du Faso semble avoir classé ce projet, pour moi la cinquième république reste toujours d’actualité », s’est-il exprimé.

A en croire l’ancien responsable du RPN, l’autre raison est que les partis politiques dits ‘baobab’ n’arrivent pas à s’entendre pour apporter les remèdes appropriés aux grands maux qui assaillent le Burkina.

« Quitte à ce que l’histoire me donne tort cette fois-ci, je reprends la jouissance pleine de mes droits de liberté constitutionnelle en commençant par exprimer mon opposition à la tenue d’élections avant que le Burkina Faso ne recouvre l’intégralité de son territoire »

Harouna Dicko

Harouna Dicko a justifié son opposition par la constitution. « C’est en vue de la constitution et des lois internationales que je dis qu’on ne peut tenir des élections, présentement tant que le Burkina Faso ne retrouve pas l’entièreté de son territoire. On est en situation de guerre et les autorités n’ont pas le courage de déclarer qu’on est en guerre », a-t-il déclaré.

Il s’est exprimé en précisant que sans les élections, il n’y a pas de vide juridique. « C’est présentement qu’on est dans un vide juridique parce que le gouvernement ne peut pas se déployer dans toutes les parties du territoire. Si on fait les élections aujourd’hui au Burkina Faso sans Arbinda,c’est déclarer que nous avons cédé Arbinda », a-t-il ajouté

Le président fondateur du RPN dit avoir écrit au président du Faso Roch Kaboré pour proposer des solutions dont le dialogue national. « La solution aujourd’hui de sortir c’est de faire un dialogue national », a-t-il indiqué.

Alice Suglimani THIOMBIANO

Burkina 24

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