Burkina : Vers une suppression des écoles sous paillotes dans des villages du Kénédougou

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La visite de chantier d’écoles du Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, construites dans le cadre du projet chinois, s’est poursuivie ce vendredi 21 février 2020, toujours dans le Kénédougou.

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La suppression des écoles sous paillotes au Burkina est une des promesses du Président du Faso, Roch Kaboré. Avec l’appui de la Chine, la promesse du Président se concrétise dans le grand Ouest du Burkina. La commune de Djigouéra dans la province du Kénédougou bénéficie de quatre écoles. Elle va quitter définitivement les écoles sous paillotes pour des classes plus appropriées.

Il est 8h30, quand le cortège de la délégation du ministère avec à sa tête le Secrétaire Général, quitte la ville de Orodara pour aller à l’école primaire de Tagnimouya, située à 46 kilomètres de la cité du verger. Dans cette localité, les populations composées de plusieurs ethnies ont montré leur satisfaction à la vue du nouvel établissement scolaire. Une école de trois classes, des toilettes, un forage permettront aux élèves du village et également des autres villages environnants d’avoir accès à l’éducation. Le Secrétaire général  a salué leur vivre ensemble, et rappelé que les fils et filles du Burkina Faso doivent se tenir main dans la main pour ensemble développer le Burkina Faso.

Après Tagnimouya, direction l’école Moimbinsongtaaba de Dissanga.  Le directeur de l’établissement, Bénoit Kambou, tout heureux s’est exprimé en ces termes : « (…). Nous ne serons plus à la merci du vent, de la pluie (…) ».

Dans cette école, l’eau est accessible. Le Secrétaire Général, le Pr Kalifa Traoré, a donc exhorté les habitants à faire un jardin scolaire qui améliorera la cantine scolaires des enfants.

Les populations plaident pour la construction de CEG pour alléger le trajet de leurs enfants

Le Pr Kalifa Traoréa exhorté les habitants à faire un jardin scolaire qui améliorera la cantine scolaires des enfants

A chaque visite les populations ont soulevé un certain nombre de difficultés. Après l’obtention du Certificat, les élèves sont encore confrontés au problème d’accessibilité de collège. Les enfants sont souvent obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour rejoindre le collège. Le long trajet n’encourage pas les parents à aller inscrire leurs enfants et certains écourtent leur cursus scolaire. La population plaide donc pour la construction de collège pour alléger le trajet des enfants.

« Partout où nous passons il y a toujours le problème de collège qui se pose, parce qu’il y a eu beaucoup d’efforts qui ont été faits dans le sens de construction d’établissements primaires. Mais au niveau des collèges, le problème de distance se pose entre les établissements, les habitants et les collèges existants », reconnait le Secrétaire Général.

 « La solution à ce problème c’est la construction de Collège d’Enseignement Général (CEG). Mais c’est une question de ressources, de planification. La demande en CEG sur le plan national est énorme. On dépasse actuellement de loin ce qui a été prévu dans le programme présidentiel. Tout est question de financement », a-t-il confessé.

Une autre difficulté a été soulevée par les populations de Tagnimouya. Il s’agit du retard dans les cantines scolaires. Le Secrétaire Général a assuré que l’argent de cantines a été donné aux différentes mairies des communes.

« Nous sommes dans des zones agricoles où les gens ont confiance à la terre, et souvent la terre ou l’élevage peuvent passer avant l’école », Pr Kalifa Traoré

Le Pr Kalifa Traoré a rappelé aux populations que ce sont les conditions d’accessibilité en termes de voies qui ont influencé la réalisation de ces chantiers.  Il a ajouté qu’il faille sensibiliser davantage les populations sur le fonctionnement de l’école et les amener à avoir de bonnes relations avec les enseignants,  car dit-il, «nous sommes dans des zones agricoles où les gens ont confiance à la terre, et souvent la terre ou l’élevage peuvent passer avant l’école».

La construction de ces infrastructures est satisfaisante, selon le SG. « Mais comme les gens aiment dire, c’est le vent ou la pluie qui vont nous démontrer le sérieux ou le non sérieux de ces bâtiments(…) », dit-il.

Les réceptions provisoires seront faites dans les jours qui viennent pour que les enfants puissent quitter les paillotes et intégrer les salles. La dernière visite de la délégation du ministère de l’éducation a eu lieu dans l’école Djigouéra C, située à 25 kilomètres de Orodara.

En rappel, le jeudi 20 février 2020, le ministère de l’éducation était à Flognaya et à Fon pour le même objectif à savoir la visite d’infrastructures scolaires.

Irmine KINDA

Burkina24

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