Massacre de Barga : « Des crimes contre l’humanité » (Dr Daouda Diallo)

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Le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) a livré sa vision des faits sur le massacre de Barga. Le Dr Daouda Diallo et ses camarades ont situé les responsabilités.  La complicité du gouvernement a été indexée lors de ce point de presse ce samedi 14 mars 2020.

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43 civils tués, c’est le bilan du massacre de Barga le 8 mars 2020. Pour le déroulement des faits, le secrétaire général du CISC, Dr Daouda Diallo a donné quelques informations. « C’est aux environs de 5 heures du matin que les populations de Dinguela peulh ont aperçu une colonne de plus 100 motos en uniformes noirs avec des armes », a-t-il indiqué.

La stratégie utilisée par les assaillants a été qualifiée de « digne d’école de guerre ». Pour le collectif, les Koglwéogos sont les auteurs du massacre. Seulement, cette manière de procéder n’a pas été possible sans l’appui d’expert en guerre. « Ces crimes ne sont pas commis par des hommes armés non identifiés mais par certains Koglwéogos, des volontaires pour la défense de la patrie, par l’État et par les FDS », a soulevé le Dr Daouda Diallo.

Pour soutenir son affirmation, le SG du collectif a mentionné la réactivité jugée lente des FDS. « Dès les premières heures de l’attaque, les FDS de Titao et de Ouahigouya ont été informées mais elles ne sont arrivées qu’aux environs de 17 heures », a-t-il relevé. Selon ses dires, les auteurs du massacre ont parcouru plus de 70 kilomètres pour venir commettre leur forfaiture. Une Raison de plus pour le Docteur pour penser que cette attaque a été préparée avec professionnalisme.

La réaction du gouvernement

Le gouvernement dans son communiqué a indiqué que le massacre est à mettre à l’actif des hommes armés non identifiés. Une attribution erronée selon le CISC qui estime que «  ce communiqué fait du gouvernement un potentiel complice  dans cette tentative de nettoyage ethnique ». Une position également soutenue par Me Emboise Farama.

Pour l’avocat,  contribuer à protéger des auteurs d’un crime vous culpabilise. Ainsi, l’attitude des membres du gouvernement à attribuer le massacre à d’autres personnes les rendent coupables. Il appelle donc l’État à faire manifester la vérité en assumant sa responsabilité. Le désarmement des Koglwéogos est aussi demandé par le collectif car ces genres de tueries sont « des crimes contre l’humanité ».

Basile SAMA

Burkina 24

 

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2 commentaires

  1. Personne n’a le droit d’ôter la vie de personne. La vie est sacrée. Et personne n’a le droit de se rendre justice dans ‘État de droit. Mais personne non-plus n’a le droit de porter des accusations contre personne sans en apporter la preuve. Si nous voulons gagner le combat contre les ennemis du Burkina Faso, alors nous devons cesser de nous entretuer, nous devons cesser de nous jeter la pierre l’un contre l’autre. Dépassons nos émotions partisanes pour la cause nationale. LES FRÈRES QUI SE BATTENT L’UN CONTRE L’AUTRE SE VAINCRONT POUR LA VICTOIRE DE LEUR ENNEMIS COMMUN. PEACE

  2. Quand « ils » viennent massacrer les populations innocentes, c’est pas un crime contre l’humanité? Faites les memes sorties médiatiques et dites à vos parents de se distinguer des terroristes (cf remoignages rescapés attaque mine Boungou ). Censurer mon écrit webmaster, puisque les gens aiment entendre ce qu’ils veulent et non la vérité!

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