COVID-19 au Burkina Faso : L’avis d’un Think Tank sur le zéro cas enregistré le 24 avril 2020

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Ceci est une déclaration du  Cercle Citoyen d’Aide à la Gouvernance du Covid19 19 sur la pandémie au Burkina Faso.

Le Cercle Citoyen d’Aide à la Gouvernance du Covid19 19, Think Tank de citoyens burkinabé de tous horizons et pluridisciplinaire, voudrait par le présent communiqué donner sa lecture relativement aux questions majeures liées à la gouvernance du Covid19 que sont :

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a)- l’ouverture du grand marché Rood Woko de Ouagadougou le 20 avril dernier.

b)- la réouverture envisagée des classes et le retour des enfants dans les écoles.

c)-le taux de zéro cas confirmé à la date du 24 Avril 2020

Les membres du Cercle ont mené plusieurs sessions de réflexion autour des préoccupations ci-dessus afin d’apporter une contribution à la hauteur de ces enjeux cruciaux pour la santé publique, d’une part, et la survie sociale et économique, d’autres part.

Les analyses et réflexions soutenues sur ces deux questions ont permis d’aboutir aux conclusions suivantes :

1/ En ce qui concerne la réouverture du marché Rood Woko.

Le Cercle se félicite de la prise en compte par les acteurs d’un ensemble de mesures dont la plupart  est proposée par le Cercle. C’est le cas des gestes barrières.

Nous encourageons le respect strict de ces mesures par les usagers et acteurs du marché central.

Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Le Cercle note des insuffisances qui mériteraient d’être corrigées urgemment afin de parfaire le processus de réouverture de la trentaine de marchés encore fermés. Rood Woko étant pilote. Ces insuffisances portent sur:

– la faiblesse du dispositif anti-Covid installé à Rood Woko et la tendance au contournement des mesures barrières par les usagers du marché,

– la non mise en place d’une coordination nationale de la reprise des activités sociales et économiques. Celle-ci devra comprendre les ministères de tutelle( Santé, MATDS, Commerce, Culture, Sécurité, Action sociale, Éducation et Enseignement supérieur), les communes, les structures corporatives et la société civile. Cette structure multipartite qui est à créer diligemment aura la charge et l’autorité nécessaire, en amont, de faciliter la reprise des activités dans les différents secteurs et de faire le suivi -évaluation du comportement des acteurs et de l’application des mesures, à court, moyen et long terme.

En effet, un tel cadre formel de gestion synchronisée permettra de minimiser les risques liés aux initiatives d’ouverture éparpillées et de pallier l’absence d’un contrôle effectif, réel et robuste du processus capable de faire appliquer les mesures sur le terrain.

2/ En ce qui concerne la réouverture des classes et le retour des enfants à l’école.

Le Cercle avait eu à faire la proposition consistant à l’anticipation des vacances qui nécessiterait à juste titre la modification du calendrier scolaire. Nous maintenons urbi et orbi cette proposition au regard des avantages qui en découlent.

D’abord un risque zéro par rapport à la contamination à la maladie par une reprise des classes dans une période post-Covid19.

Ensuite, la non perte de l’année scolaire pour le bonheur de tous les acteurs.

Le gouvernement a engagé des initiatives dont, en particulier, l’enseignement à distance pour les classes d’examen.

Cette initiative certes louable dans son principe comporte en revanche beaucoup de questionnements et de problèmes pratiques.

Comment s’assurer de l’effectivité de cet enseignement et l’atteinte de sa cible au niveau des ménages aussi bien nantis que démunis?

La question des moyens d’accès technologiques et l’adaptation psychologique des apprenants est loin d’être résolue avant le lancement de cette option de l’école virtuelle.

Le Cercle exhorte donc le gouvernement à faire les choix les plus judicieux que productifs en ouvrant des concertations avec tous les acteurs  impliqués dans l’éducation de haut en bas de l’échelle.

Nous restons convaincus qu’un consensus général autour d’une méthode pourra garantir au mieux le droit à la protection des enfants ainsi que leur avenir.

C’est un devoir à la fois régalien mais aussi sociétal et sacré qui incombe aux acteurs et partenaires de l’éducation de préserver la vie des enfants.

Car, si ces derniers avaient le droit à la parole , ils préfèreraient rester à la maison par instinct de conservation face à une maladie dont le pays malgré tout est encore loin d’avoir maîtrisé et vaincu.

Le Cercle Citoyen d’aide à la gouvernance du Covid par rapport à ces deux préoccupations ici soulevées, voudrait inviter les acteurs concernés, le Gouvernement, les citoyens et l’ensemble de la population à la vigilance et à la précaution.

Aussi conseillons-nous le respect scrupuleux des mesures barrières de même que des décisions muries allant dans le sens de minimiser tout risque de contamination des citoyens par la maladie et plus particulièrement les élèves.

Le Covid19 est une réalité que nul n’a le droit de se douter car le doute peut conduire à l’imprudence.

3- Concernant le taux de zéro cas confirmé à la date du 24 avril 2020.

Comme tout le monde le Cercle se réjouit d’emblée de ce chiffre nul de 00 cas pour saluer les efforts considérables fournis par le personnel médical burkinabé depuis le début de la pandémie.

Toutefois, par lucidité et esprit d’objectivité nous invitons à redoubler de vigilance en attendant d’éclaircir certains paramètres.

Il conviendrait de corréler ce bilan négatif (00 cas confirmé) avec certains phénomènes constatés autour de la riposte afin d’en avoir le cœur net. Il s’agit notamment :

– des défaillances du 3535 dont l’inaccessibilité a amené un grand nombre de personnes à ne plus y avoir recours ;

– de l’auto dissimulation des cas suspects au sein de la population par peur des conditions difficiles de la prise en charge officielle;

– de la forte propension à l’automédication des personnes présentant des symptômes du Covid19 sans se déclarer aux autorités sanitaires;

– de la taille de l’échantillon des cas suspects analysés (seulement 14 cas suspects au 24 avril 2020) qui s’est réduite comme une peau de chagrin au fil du temps. Certains pays (Sénégal , Côte d’Ivoire) ont un échantillon quarante fois plus

 grand.

En tout état de cause, pour éviter tout risque d’une propagation silencieuse de la maladie et pour une riposte efficace qui ne laisse aucun doute, le Cercle réitère sa proposition du dépistage de masse par l’implication urgente des cliniques privées et des structures sanitaires existantes.

Le Cercle Citoyen d’aide à la gouvernance du Covid par rapport à ces trois (3) préoccupations ici soulevées, voudrait inviter les acteurs concernés, le Gouvernement, les citoyens et l’ensemble de la population à la vigilance et à la précaution.

Aussi conseillons-nous le respect scrupuleux des mesures barrières, une communication positive des autorités ainsi que la prise de décisions muries allant dans le sens de minimiser tout risque de contamination des citoyens par la maladie et plus particulièrement les élèves.

Le Covid19 est une réalité que nul n’a le droit de se douter car le doute peut conduire à l’imprudence.

 Pour le Comité Directeur

 P/O. La chargée de communication

Apsa Diallo

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